Cette parcelle de 2 hectares située sur la station de recherche de Druelle (Aveyron) avait pour objectif l’évaluation de la tolérance aux maladies du tournesol, notamment au sclérotinia. « Elle comportait également des essais réalisés dans le cadre du CTPS (Comité technique permanent de la sélection), pour le compte du ministère de l’Agriculture », précise RAGT semences dans un communiqué diffusé ce 14 septembre 2020. Ainsi que des essais de qualification variétale en post-inscription pour Terres Inovia.

Le gouvernement interpellé sur la mutagénèse

« La gendarmerie est intervenue assez vite et a pu récupérer la liste des personnes entrées illégalement », raconte Claude Tabel, président de RAGT semences. Ces personnes ont distribué un tract interpellant le gouvernement sur le dossier de la mutagénèse, « tout en prenant acte que les tournesols ne sont pas considérés comme des OGM », précise le communiqué

Il y a deux ans, cette même plateforme avait fait aussi l’objet d’une destruction, « et pour l’heure les vandales restent impunis », regrette la firme..

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« Raisons idéologiques »

« Leurs actions anéantissent le fruit du travail fait en toute légalité et transparence par de nombreux chercheurs, pour de pures raisons idéologiques. Ceci est totalement insupportable », tempête le semencier.

RAGT semences annonce qu’elle va porter plainte. « Nous ne céderons pas devant ce diktat et ces manœuvres violentes d’intimidation, insiste-t-elle. Nous poursuivrons nos recherches afin d’apporter des solutions à l’ensemble des agricultures, qu’elles soient qualifiées de conventionnelle, d’agroécologique, certifiée à haute valeur environnementale, AB ou tout autre. »

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Isabelle Escoffier