Nicolas Petit et Éric Lefèvre, deux agriculteurs picards, cultivent du blé dans de la luzerne.
Accompagnés par leur conseiller, ils expliquent les intérêts et l’itinéraire technique de cette culture.Apport d’azote, lutte contre les adventices, structuration du sol, vie microbienne, les atouts de la couverture de luzerne sont très nombreux. Par son système racinaire très profond, la luzerne est une des plantes qui structure le mieux le sol, caractéristique capitale dans le système du semis direct. Elle rompt le cycle des maladies et permet aux agriculteurs de faire du blé/blé sans perte de rendement. Elle joue aussi un rôle non négligeable dans la gestion du salissement. « Là ou le sol est couvert, c’est propre », constate Nicolas Petit.
Un couvert déjà implanté
Cette technique permet de ne pas avoir à semer de couvert après la moisson, explique Paul Robert, conseiller technique des deux agriculteurs. Dans une stratégie de semis direct où la qualité des couverts est capitale, avoir un couvert en place à la moisson est un vrai plus.
« Quand on récolte, le couvert est déjà en place, et donc on gagne du temps », détaille Nicolas Petit. Le couvert étant bien enraciné dès la moisson, il peut commencer à produire de la biomasse et de l’azote même en cas de sécheresse.
Un itinéraire technique particulier
La légumineuse est le plus souvent implantée en association avec un colza. Elle végète sous la crucifère puis développe tout son potentiel à la récolte. En interculture, les agriculteurs fauchent, broient ou font pâturer le couvert. Puis ils y implantent un blé en semis direct. Le désherbage se fait de façon classique, mais la pousse de la luzerne est limitée au printemps par quelques applications d’un herbicide à faible dose.
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