mardi 8 septembre 2020

ENVIRONNEMENT Yannick Jadot veut la fin de la chasse

 

« Ce sont les chasseurs qui nourrissent les sangliers un peu partout pour qu’ils se développent », affirme le député. © BFM TV - LA FRANCE AGRICOLE

Interrogé sur BFM TV le député européen (Europe Écologie-Les Verts), Yannick Jadot a appelé à sortir de la chasse. Il reproche aux chasseurs d’être responsable de la multiplication des sangliers en France.

PUB
bandeau

« Je crois qu’à terme, il faut sortir de la chasse. » C’est ce qu’a déclaré Yannick Jadot, député européen d’Europe Écologie-Les Verts, le 6 septembre 2020 alors qu’il était interrogé sur BFM TV. « Vous savez, on est loin de la chasse où tuer un lapin, un lièvre c’était une nécessité pour se nourrir. La chasse aujourd’hui est très largement un loisir », a-t-il argumenté. Il a ainsi reproché au ministre de l’Agriculture de défendre la chasse sur les plateaux de télévision et d’expliquer qu’il était important d’avoir des chasseurs « pour tirer les sangliers qui abîment l’agriculture ».

À lire aussi : Dégâts de gibier, le loup comme remède contre les sangliers ? (13/08/2020)

« Ce sont les chasseurs qui font venir les sangliers »

Le député écologiste avance que les chasseurs sont responsables de la prolifération des sangliers en France. « Ce sont les chasseurs qui nourrissent les sangliers un peu partout pour qu’ils se développent, ce sont les chasseurs qui font venir des sangliers de la Pologne, y compris parfois avec un risque de peste, affirme Yannick Jadot Ce sont ces chasseurs qui font des croisements sur les sangliers, ce qui fait que les sangliers ont beaucoup de portées, qu’il y a beaucoup plus de sangliers. »

« Faire autre chose qu’un tableau des chasses »

L’eurodéputé français regrette également qu’il ait fallu des rappels à l’ordre pour que la chasse à la glu et la chasse au coulis cendré soient interdites en France, des chasses qu’il juge « terriblement cruelles. Il y a des espèces en voie de disparition. […] Est-ce qu’à un moment donné, on peut en faire autre chose qu’un tableau de chasse et rester émerveillé par la nature et le vivant et le respecter », a insisté Yannick Jadot.

Marie-Astrid Batut
« Les néonicotinoïdes sont une saloperie pour la biodiversité »

Également interrogé sur les néonicotinoïdes, le député européen Yannick Jadot a affirmé que leur réautorisation ne constitue pas une solution. S’il reconnaît les difficultés vécues par la filière betteraves, il appelle à « activer le fonds national sur les risques agricoles pour justement pallier la perte de revenu pour les betteraviers ».

Si Yannick Jadot juge qu’il ne s’agit pas d’une mesure « pérenne », il estime que la perte de biodiversité est trop importante : « Ce qui est en train de disparaître, c’est la biodiversité et les abeilles. Les néonicotinoïdes sont une saloperie pour la biodiversité, c’est interdit en France, c’est interdit au niveau européen. »

L’eurodéputé français estime que des changements de pratiques culturales pourraient aider les betteraviers. « Si on change les pratiques culturales, on remet des haies, on remet des bandes enherbées, on cultive par exemple de la féverole l’hiver. Rien qu’avec la féverole l’hiver on réduit de 30 % la présence des pucerons », affirme Yannick Jadot. Et d’ajouter que l’agriculture intensive est « plus vulnérable » aux ravageurs comme le puceron « qui ont toujours existé ».

Aucun commentaire: