Alors que leur proposition de loi sur la souffrance animale sera étudiée en commission le 1er octobre 2020, le groupe EDS mené par les députés Cédric Villani et Matthieu Orphelin souligne le « manque d’efficacité » du gouvernement en la matière depuis trois ans.
«Pendant trois ans, le gouvernement a tergiversé sur les mesures à adopter en matière de bien-être animal. Oui, non, peut-être… Trois heures avant notre conférence de presse d’aujourd’hui, la ministre [de la Transition écologique] a tenu une conférence sur le sujet. Je pense que nous avons été plutôt efficaces», s’est targué le député Cédric Villani, à l’occasion d’un point presse organisé par le groupe EDS (Écologie, démocratie, solidarité), le 29 septembre 2020, à l’Assemblée nationale.
« Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, fera par ailleurs des annonces ce week-end sur des engagements nouveaux pris par différentes filières sur le bien-être animal », a ajouté Matthieu Orphelin, le président du groupe parlementaire.
«Des investissements en milliards»
Alors que leur proposition de loi visant à améliorer les conditions de vie de certains animaux sera examinée dans deux jours en commission des Affaires économiques, le groupe EDS s’est dit « satisfait » d’être parvenu « à faire bouger les lignes ». Il est revenu sur les mesures qu’il défend, notamment le fait que « tous les élevages doivent offrir aux animaux un accès au plein air adapté à leurs besoins dans un délai de 20 ans », a souligné Cédric Villani.
« L’échelle de 20 ans peut paraitre longue, mais il est absolument indispensable d’avoir de longs délais pour l’adaptation de tout notre système », a-t-il poursuivi. Selon le député, « l’ampleur des investissements pour la transformation de l’élevage se compte en milliards ».
« Nous serons très vigilants sur l’accompagnement des éleveurs », a répété Matthieu Orphelin de son côté. Leur proposition de loi sera discutée le 8 octobre 2020, en séance plénière, dans l’Hémicycle.
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