Les syndicats FRSEA et Jeunes agriculteurs de Bretagne redoutent que certains acteurs de l’aval de la filière porcine s’approvisionnent outre-Rhin « dans le seul intérêt d’augmenter leurs marges ».
« Priorité à l’approvisionnement en viande de porc française ! », scandent FRSEA et Jeunes Agriculteurs de Bretagne ce vendredi 11 septembre 2020, au lendemain de l’annonce d’un sanglier détecté positif à la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne.
Outre-Rhin, la perte du statut indemne de la PPA pourrait en effet occasionner la fermeture de nombreux débouchés à l’exportation vers les pays tiers, et ainsi engorger le marché européen, précipitant une chute des prix.
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Les salaisonniers dans le viseur
Dans ce contexte, le syndicalisme majoritaire craint que l’aval de la filière se détourne du porc français pour s’approvisionner à moindre prix en Allemagne. « Les consommateurs français veulent manger français. La priorité des industriels de la salaisonnerie doit donc être de satisfaire cette demande. »
FRSEA et JA de Bretagne estiment que « s’approvisionner en viande allemande, dans le seul intérêt d’augmenter leurs marges, serait dévastateur pour la filière française qui risque de ne pas s’en relever. » Ils promettent l’organisation régulière de « vérifications de l’origine dans les magasins. En cas de dérives, les entreprises concernées seront visées et dénoncées ».
« Fondamentaux des marchés favorables »
L’arrivée de la PPA en Allemagne « fait craindre le pire aux éleveurs », bien que par ailleurs, « les fondamentaux des marchés sont favorables, rapporte le syndicalisme majoritaire. Le marché export européen est dynamisé par une demande chinoise soutenue. Cette dynamique mondiale se retrouve également sur le marché intérieur français avec une demande forte en viande d’origine française. »
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