Georges Joya pratique le sans-labour associé à l’agriculture biologique sur son exploitation.

Il mêle désherbage mécanique, rotations, couverts végétaux et effets allélopathiques pour réussir son désherbage.


LA FRANCE AGRICOLE

Dans son exploitation située à Aubiet, dans le Gers, Georges Joya pratique l’agriculture de conservation des sols. S’il n’est pas encore passé au semis direct, il limite déjà son travail du sol à 10 centimètres. Sa particularité est de le faire sur une ferme en agriculture biologique, et de développer des techniques de désherbage sans utiliser la chimie.

Une rotation en 6 ans

Son système se base sur une rotation en trois ans avec une alternance de cultures d’automne, de printemps et d’été. Chaque culture en elle-même ne revient que tous les six ans. Il insère également des couverts végétaux avant tournesol et veut tester le semis de trèfle dans le blé pour une implantation réussie au moment de la moisson.

Un désherbage a plusieurs niveaux

« Il faut être patient en bio », s’exclame en riant Georges Joya à propos du désherbage. Un passage d’écroûteuse « pour casser les petits fils, un autre de herse-étrille pour soulever les plantules et, enfin, deux passages de bineuse assistés d’un système vidéo ». C’est la recette de base du Gersois, qu’il adapte en fonction de l’année et du climat. « Automatiquement avec du soleil et de l’eau, si derrière on n’a pas des terres propres, les adventices pousse », commente-t-il en parlant de son système d’irrigation.

Couverts, rotation et effets allélopathiques

Le désherbage mécanique n’est pas la seule arme de George Joya. L’agriculture explique jouer sur la rotation de ces cultures mais aussi sur les couverts végétaux pour diminuer le stock de graines d’adventice dans le sol. Il compte également sur l’effet allélopathique des plantes entre elles en fonction de ses observations. « Le lin me permet d’enlever du chardon. Personne ne m’a dit si c’était vrai ou faux, mais à chaque fois j’ai pu l’observer » raconte-t-il.

Tanguy DhelinJournaliste web