Après une baisse des volumes exportés estimée à 2,5 % entre 2019 et 2020, les ventes de broutards français à l’étranger resteraient stables en 2021 par rapport à leur niveau de 2020. Voilà ce qu’annonce l’Institut de l’élevage (Idele) dans ses prévisions publiées le 21 janvier 2021. Le disponible exportable en France devrait également se maintenir.

Les échanges commerciaux, en particulier avec l’Espagne et l’Italie, dépendront également de l’adaptation des opérateurs de la filière aux nouvelles mesures de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO).

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Les naissances reculent au premier semestre

1 122 000C’est le nombre de broutards qui devraient être exportés au cours de l’année 2021, d’après les tendances prévisionnelles de l’Idele.

Les naissances de veaux issus du troupeau allaitant sont restées stables au second semestre de 2020 par rapport à 2019. En revanche, « elles sont attendues en légère baisse au premier semestre de 2021 », en conséquence de la décapitalisation du cheptel de vaches.

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Dans l’Hexagone, les mises en place pourraient reculer légèrement « en raison de cette érosion des disponibilités et des difficultés rencontrées par les engraisseurs français, rapportent les experts du département de l’économie à l’Idele. Le prix élevé des céréales pourrait inciter certains engraisseurs à privilégier la vente de leurs récoltes à l’engraissement de jeunes bovins. »

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La demande italienne « bien présente »

À l’exportation, la demande du marché italien reste « bien présente, stabilisée par la prime à l’abattage ». La filière franco-italienne devrait se maintenir sur de solides bases, « la concurrence des autres pays fournisseurs de bovins maigres se faisant de plus en plus discrète ».

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Du côté de l’Espagne, les envois dépendront de l’adaptation aux nouvelles contraintes de vaccinationcontre la FCO. Les besoins exprimés seront aussi intimement liés à « la rentabilité de l’engraissement local face à une consommation intérieure essentiellement orientée vers la restauration hors domicile ».

De l’autre côté de la Méditerranée, la demande des pays tiers pour les broutards français est encore difficile à prévoir, compte tenu des aléas sanitaires, géopolitiques et économiques.

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Lucie Pouchard