Entre 2019 et 2020, les secteurs de la culture et de l’élevage enregistrent une baisse des défaillances d’entreprises de 29 % et 26 % respectivement, selon une étude d’Altares. Retrouvez le nombre de procédures par région en 2020.
En 2020, le nombre d’ouverture de procédures de sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire s’élève à 373 en cultures et 456 en élevage. Soit 829 au total en 2020, contre 1 151 en 2019, révèle l’étude d’Altares publiée le 19 janvier. Malgré tout, ce sont plus de deux exploitations agricoles très fragilisées qui ont poussé, chaque jour, les portes des tribunaux. Les procédures de sauvegarde sont une minorité (29 sur 829), par rapport aux ouvertures en redressement (458) et en liquidation (342).
Au quatrième trimestre de 2020, la baisse du nombre de procédures se confirme par rapport à la même période en 2019, mais ralentit (–21 % en culture et – 9 % en élevage).
Alimentaire et restauration encore épargnés
Les défaillances d’entreprises dans les autres secteurs alimentaires ne suivent pas toutes la même tendance. Ainsi, en 2020, la boulangerie-pâtisserie compte moitié moins de défaillances qu’en 2019. En revanche, les défauts sont en hausse dans la transformation et la conservation de la viande de boucherie(+16 %) et augmentent très vite dans la fabrication de bière, pointe l’étude.
Bonne surprise dans la restauration, où les craintes étaient fortes de voir le secteur défaillir massivement avec la crise sanitaire. Finalement, 3 300 établissements (restaurants traditionnels, restauration rapide, traiteurs) ont défailli en 2020, soit 39 % de moins qu’en 2019, et le recul est encore plus remarquable à la fin de l’année (–44 %).
Paradoxe : –40 % de défaillances en France…
Les chiffres résonnent comme un paradoxe au regard de la force de la crise économique et sanitaire qu’a connue le pays en 2020. Avec 32 184 procédures enregistrées en 2020, ce sont 20 000 de moins qu’en 2019, soit une baisse de 38 % en un an. Et cette baisse se confirme encore sur le quatrième trimestre (–43,1 %). Il faut remonter 30 ans en arrière pour retrouver un si bas niveau de défaillance, selon Altares.
Les adaptations juridiques, administratives et les soutiens en trésorerie ont permis aux entreprises de se prémunir du défaut de paiementThierry Millon, directeur des études chez Altares
… mais des signaux d’alarme
Cependant, des signaux d’alarme émergent avec la proportion inquiétante de liquidations judiciaires directes, la baisse des procédures de sauvegarde et le nombre d’emplois menacés qui reste élevé, tempère Altares. Selon les analystes, les 20 000 entreprises qui auraient « échappé » au dépôt de bilan et pourraient finalement être rattrapées en 2021.
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