D’après les récentes déclarations du groupe Lactalis, la collecte et le prix du lait versé aux producteurs partenaires ont été maintenus en 2020. Dans un contexte sanitaire, social et économique encore difficile, l’industriel se dit « totalement engagé » pour sécuriser les revenus de la filière. Plus de 9 500 éleveurs, adhérents ou non à une organisation de producteurs, seraient désormais couverts par un contrat-cadre.
« Depuis le début de l’épidémie, la démarche partenariale engagée avec les producteurs et leurs représentants a permis de trouver ensemble les solutions pour affronter les impacts de cette crise sanitaire », se félicite le groupe Lactalis dans un communiqué publié le 29 janvier 2021.
En 2020, la collecte et le prix du lait ont ainsi été maintenus « afin de préserver la trésorerie des exploitations laitières durant cette période inédite. »
369 €/1 000 litres en 2020
En cumul sur les onze premiers mois de l’année 2020, FranceAgriMer estime que le prix du lait réellement versé aux producteurs français a baissé de 0,7 % sur un an, à 371 €/1 000 litres.
À l’échelle de Lactalis, « les prix du lait ont été maintenus en 2020 à un niveau très proche de celui de 2019, indique le communiqué. Sur les 5,2 milliards de litres de lait collectés en France par le groupe, le prix total payé tous laits de vache confondus aura été de 369 €/1000 litres. Et ce, bien que 30 % des volumes aient été transformés en ingrédients valorisés en 2020 à moins de 300 €/1 000 litres. » Les accords passés avec la grande distribution les années précédentes et le maintien des exportations furent salvateurs.
En parallèle, aucune usine n’a été mise à l’arrêt et la collecte a été maintenue pour l’ensemble des producteurs affiliés à la laiterie.
Dans le cas spécifique du lait bio, la collecte 2020 affiche une hausse de 13 % sur un an. Le prix versé aux producteurs est quant à lui resté stable par rapport à 2019, à hauteur de 490 €/1 000 litres.
Trois accords-cadres signés avec les OP
« Dans le cadre de sa démarche de valorisation de la filière lait, le Groupe Lactalis met tout en œuvre pour accompagner les producteurs de lait, conformément aux engagements pris lors des accords Egalim », ajoute le groupe. Et pour l’illustrer, Lactalis rappelle la signature d’un accord-cadre avec trois organisations de producteurs (OP), que sont l’Unell, FMB et l’OPLB. Les discussions sont toujours en cours avec les autres OP.
En y ajoutant les producteurs indépendants, plus de 9 500 producteurs (sur les 14 000 collectés) seraient ainsi couverts par un contrat laitier conforme aux exigences des Etats-généraux de l’alimentation. « Lactalis est l’une des seules entreprises laitières françaises à avoir intégré les coûts de production des producteurs dans la formule de prix du lait pour la partie destinée au marché français », avance le communiqué.
Des perspectives incertaines
Si le groupe semble avoir tenu bon l’an passé, l’année 2021 s’annonce comme un nouveau défi. L’industriel se questionne notamment sur l’évolution de la demande globale en produits laitiers, en période de récession économique.
Pour limiter l’impact des aléas à venir, Lactalis s’appuiera sur « l’acceptation de hausses de prix par la grande distribution » et tentera de répondre aux demandes sociétales concernant « la préservation de l’environnement et à la qualité des produits. »
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