Un nouveau calibrage des appareils de comptage des cellules du lait, voué à être harmonisé à l’international, devrait faire son apparition en France dans les mois qui viennent.
Comme révélé par nos collègues de l’Éleveur laitier en septembre 2020, l’étalonnage du comptage des cellules somatiques du lait va bientôt évoluer. Au début de l’année, un accord international a été trouvé et les travaux réalisés sous l’égide de la Fédération internationale du lait (FIL) ont abouti à la production d’un échantillon à teneur garantie (ETG) voué à être utilisé dans l’ensemble des bassins laitiers mondiaux.
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Initialement prévu pour le 1er décembre, le lancement français du nouvel étalon « ne se fera probablement pas avant la fin de l’année », explique Caroline Le Poultier, directrice de l’interprofession laitière (Cniel). Mais le matériel de référence est disponible sur le marché, et les laboratoires peuvent d’ores et déjà s’équiper en vue du recalibrage de leurs appareils.
S’attendre à une diminution des concentrations cellulaires
Depuis la sortie du nouvel étalon international en février, les opérateurs français étudient l’impact de ce changement en effectuant des tests comparatifs entre les résultats obtenus avec l’actuel et le nouvel étalon sur un même échantillon de lait. En septembre, le Cniel confiait à L’Éleveur laitier que cet ajustement des instruments de mesure induirait une baisse moyenne des concentrations cellulaires de 15 à 20 %. L’estimation n’a pas évolué depuis. Mais les tests se poursuivent car « il existe une très forte variabilité des résultats selon l’échantillon analysé », précise Caroline Le Poultier.
Malgré tout, la directrice du Cniel indique que « les grilles de paiement à la qualité, notifiée à Bruxelles, ne vont pas bouger. » Pour Caroline Le Poultier, la gestion des primes, des pénalités et de l’adaptation potentielle du prix de base « se fera directement entre les laiteries et les producteurs ». L’impact possible de ce nouvel étalon sur le prix du lait est donc encore difficile à estimer, mais jugé faible par le Cniel. En revanche, il faudra une « période d’adaptation » aux éleveurs pour associer une variation du taux cellulaire du lait à l’environnement d’élevage et/ou au nouvel étalon… Prudence donc.
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