« Selon les meilleures données scientifiques et commerciales, les populations de loups communs, ou loups gris (Canis Lupus) des 48 Etats du continent américain [hors Alaska et Hawaï] ne rentrent plus dans les critères d’espèce en danger », a déclaré le Fish and wildlife Service, service de protection de la faune sauvage américain le 29 octobre 2020. Ce dernier a précisé que le loup mexicain (Canis lupus baileyi) n’était pas concerné par cette nouvelle mesure.

Chaque état désormais responsable de sa protection

« Après plus de 45 ans reconnu comme espèce protégée, le loup commun a brillamment atteint les objectifs de conservation et de rétablissement des populations », s’est félicité David Longly Bernhardt, Ministre fédéral à l’Intérieur. Le territoire continental américain compte aujourd’hui plus de 6000 individus, a précisé le Fish and wildlife Service.

Il appartient désormais à chacun des 48 Etats continentaux de gérer la protection des populations. Le Fish and Wildlife Service continuera de surveiller l’espèce pendant cinq ans pour assurer « son succès continu », a expliqué le Ministre fédéral à l’Intérieur.

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Un soulagement pour les éleveurs

L’annonce a été accueillie avec soulagement dans de nombreux États. « Des éleveurs […] ont perdu une partie de leur cheptel à cause des populations grandissantes de loups, et par manque de moyens de défense, a commenté Doug LaMalfa, élu à la Chambre des représentants des États-Unis. Les populations de loups communs ont dépassé leur seuil de rétablissement il y a des années. Trois administrations ont tenté de le faire retirer de la liste des espèces protégées […] et c’est maintenant chose faite ».

L’élu a par ailleurs rajouté que la gestion des populations de loups par chaque État fédéré permettrait de sauver des animaux d’élevage et de soulager les familles concernées par cette menace. « C’est une grande victoire pour l’Ouest », conclut-il.

Raphaëlle Borget