L'éleveuse a créé un troupeau allaitant limousin, qui compte aujourd'hui 115 vaches. (©Angélique Roffet)
| par Céline Clément | Terre-net MédiaPour Angélique Roffet, éleveuse de vaches limousines dans l'Indre, il est « primordial de manipuler les bovins en toute sécurité, sans stress et dans des conditions de confort » optimales, aussi bien pour les animaux que les éleveurs. Surtout lorsque, comme elle, une productrice est seule sur son exploitation.
Angélique Roffet a toujours été « passionnée par les animaux et la ferme ». Mais après son BTS productions animales, elle travaille neuf ans dans une coopérative fromagère car son père lui « a conseillé de faire autre chose, éleveuse étant un métier difficile pour une femme seule ». En 2001, suite au décès accidentel de mon oncle, elle décide de revenir sur l'exploitation laitière familiale à Pouligny-Saint-Pierre (Indre). Son père partant à la retraite, elle s'installe avec sa mère et crée, deux ans plus tard, un troupeau de vaches allaitantes limousines.
L'éleveuse commence avec 20 vaches et augmente progressivement le cheptel. En 2009, au départ en retraite de sa mère, elle arrête les vaches laitières afin de « se consacrer essentiellement aux Limousines ». Elle en achète 20 supplémentaires pour atteindre au total une soixantaine, puis une centaine. « Je porte une attention particulière aux naissances, au bien-être des animaux, à leur alimentation et à leur espace de vie », explique la jeune femme alors âgée de presque 40 ans.
Mon père m'avait conseillée de faire autre chose, mais la passion l'a emporté !
Un corral pour « intervenir seule » sans nécessiter trop « de force physique »
Le 8 août 2016, « c'est la catastrophe : une partie de mon exploitation part en fumée, soit un local de stockage rempli de foin, le silo entier d'ensilage et la stabulation ». La productrice a « dû reconstruire un bâtiment », alors elle en a profité pour améliorer « le bien-être animal, en particulier la surface disponible par vache ». « Mais j'ai aussi dû accroître mon troupeau pour pouvoir absorber ces nouvelles charges », précise Angélique qui élève alors 115 vaches.
De la cage au corral de contention. (©Angélique Roffet)
Il est primordial de manipuler les bovins en toute sécurité, sans stress.
« Mais qui dit plus de bêtes, dit également plus de manutention et d'interventions », sanitaires notamment. C'est pourquoi elle choisit d'investir dans un parc de contention pour effectuer les traitements prophylactiques et curatifs, les vaccins, les prises de sang, les échographies, les pesées, le parage, l'identification, le tri des animaux, etc. « Il est primordial pour moi de manipuler les bovins en toute sécurité, sans stress pour eux, dans des conditions optimales de confort et de sécurité du travail, en respectant les règles sanitaires et le bien-être animal », insiste l'éleveuse.
Un équipement de contention est « indispensable au sein de mon élevage car il faut beaucoup de force physique pour intervenir seule et pour une femme, ce n'est pas toujours évident », poursuit-elle. Et il ne s'agit pas de n'importe quel matériel : Angélique souhaite s'équiper d'un corral et pour financer, la partie circulaire d'abord, elle lance un appel aux dons avec contreparties sur la plateforme de crowdfunding Miimosa. Elle récolte 4 000 €, soit 100 % de l'objectif fixé, les 4 000 € restants pour finaliser l'investissement seront empruntés à la banque.
Voir, en vidéo, comment fonctionne un corral de contention :
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Sous un autre angle :
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