Le bilan de le l’année 2020 est exceptionnel en ce qui concerne le prix des agneaux. Sa moyenne pour l’année s’établit à 9,74 euros par kilo de carcasse, soit une hausse de 9,1 % par rapport à 2019, selon le bilan annuel publié par FranceAgriMer au début du mois de février 2021.

Une production à la hausse

Ce niveau de tarifs pourrait soutenir l’augmentation de la production ovine française en 2021. « En parallèle, l’offre en viande ovine sur le marché français pourrait être toujours diminuée », prévoit FranceAgriMer. Cela s’explique par l’ajustement des importations aux disponibilités mondiales restreintes et par les conséquences des nouvelles mesures sanitaires qui limiteraient la restauration hors domicile en 2021. »

L’accord sur le Brexit conclu à la fin de l’année 2020 devrait limiter le bouleversement des flux. Le Royaume-Uni continuera de bénéficier d’un accès au marché européen sans droits de douane ni quota.

L’évolution des importations de viande ovine sera alors moins impactée que s’il n’y avait pas eu d’accord, estime FranceAgriMer prévoyant tout de même un alourdissement du marché en 2021 « en raison des prix élevés et leur possible impact sur une consommation déjà morose ».

Baisse de la consommation

En 2020, les achats des ménages de viande ovine ont reculé de 5,1 % sur les onze premiers mois de l’année. « Alors que les achats des ménages pour leur consommation à leur domicile principal, mesurés par le panel Kantar Woldpanel, avaient fortement augmenté pour certains produits lors du premier confinement, comme pour la viande hachée de bœuf par exemple, le phénomène n’a pas été visible pour la viande ovine (–9,8 % en mars, –10,9 % en avril), observe FranceAgriMer. Sur l’année, la viande ovine a été pénalisée par une fréquence d’achat en berne (–5,6 %), alors que cette viande semblait avoir recruté plus d’acheteurs (45,4 % contre 44,7 % en 2019). »

Marie-France Malterre