La nouvelle réforme de la zone vulnérable du bassin-versant Adour-Garonne prévoit de doubler la surface classée en Aveyron. Dix communes sortiraient de la zone et trente y rentreraient entraînant un grandissement du périmètre de 129 000 ha et l’ajout de 2 500 exploitations, presque un tiers des déclarants Pac.

Des nitrates attribués aux feuilles en décomposition

La raison ? Une partie des prélèvements réalisés dans les rivières, du 1er octobre 2018 au 30 septembre 2019, sur 34 points différents, donnent un taux de nitrates légèrement supérieur à la limite, 18 mg/l. Cependant, ces mesures ont été réalisées en décembre et février, deux mois où il n’y a pas d’épandage de fumier, ni de lisier. « La chambre d’agriculture suspecte fortement un phénomène dû à la dégradation des feuilles mortes dans les forêts », avancent les syndicats.

La qualité de l’eau s’améliore chaque année

« Nous avons manifesté mardi soir, pour ne pas gêner les commerçants, et nous avons été très agréablement surpris par la mobilisation, témoigne Laurent Saint Affre, président de la FDSEA de l’Aveyron. Nous avons rencontré la préfète et le directeur départemental des territoires qui ont été d’accord que la qualité de l’eau est bonne en Aveyron, qu’elle s’améliore encore chaque année et que les mesures le prouvent. Ils s’interrogent comme nous sur les points de désaccord. »

Des négociations avant septembre

Les syndicats vont déposer leur argumentaire en vue de la concertation amiable, ouverte jusqu’à la fin de 2020, et espèrent rencontrer le préfet de Région et le Dreal (directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement) pour en discuter. Si l’Administration refuse de revoir la carte proposée, ils pourront participer à la contribution publique ouverte en février-mars. Les nouvelles mesures entreront en vigueur en septembre 2021.

Florence Jacquemoud