En élevage laitier comme en allaitant, la qualité de l'eau en général (pas seulement d'abreuvement) doit être surveillée de près. (©CC) | par DS | Terre-net Média
L'eau est le premier aliment consommé en termes de quantité. Et si on analyse les fourrages, pourquoi ne pas analyser l'eau ? Car un souci de qualité peut avoir des répercussions importantes sur la santé du troupeau.
Contrairement aux élevages hors-sol de porcs ou de volailles où la qualité de l'eau est surveillée de près, en élevage bovin elle n'est que peu regardée. « Et pourtant, les paramètres bactériologiques, mais aussi physico-chimiques peuvent avoir des conséquences importantes sur la quantité ingérée et la santé des animaux », indique Jean-Philippe Lavigne, directeur général d'Ocene.
Pathologies digestives et respiratoires, mammites, métrites... Avec des coûts directs et indirects, la note peut être salée. Et si on parle beaucoup de vaches laitières, les vaches allaitantes n'en sont pas moins sensibles. « Forcément, les indicateurs sont plus flagrants en lait, mais les conséquences sur la santé sont les mêmes en allaitant. »
Pourtant, l'eau n'est pas souvent analysée en élevage. L'expert recommande à ce sujet d'effectuer deux analyses par an en réalisant les prélèvements sur deux points précis :
- L'arrivée d'eau sur l'exploitation, « pour voir si l'eau est déjà contaminée avant même d'arriver sur la ferme »,
- Et au dernier maillon : l'abreuvoir, « pour voir si l'eau s'est contaminée dans le circuit de l'élevage. »
En ce qui concerne les forages, Jean-Philippe Lavigne confirme : « Il y a un peu plus de risques qu'avec l'eau de réseau, notamment en ce qui concerne les paramètres chimiques. Dans le Grand-Ouest par exemple, l'eau est riche en fer et/ou en manganèse, ce qui peut générer un sous-abreuvement. »
Ces informations et conseils sont à retrouver dans l'interview de Jean-Philippe Lavigne réalisée sur le plateau de la Space TV :
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