« Le catalogue des moyens de protection proposé aux éleveurs (chien de protection, empilement de clôtures, gardiennage, tirs de défense…) n’est pas en mesure d’arrêter le loup. Face à la capacité d’adaptation de ce dernier, il est temps d’employer des moyens modernes », assure la Coordination rurale, dans un communiqué publié le 30 novembre 2020.

Une solution pour effaroucher les loups

Le syndicat voit à travers le drone une solution pour effaroucher les loups à l’approche des troupeaux. « Cela faciliterait également l’observation du comportement des animaux, et permettrait d’anticiper les attaques », précise Alain Pouget, représentant de la Coordination rurale au Groupe national loup.

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« Tester à grande échelle »

Par ailleurs, « les applications de ces drones pourraient ne pas être limitées à la seule protection des troupeaux. Pourquoi ne pas envisager des utilisations dans les domaines comme le secours aux personnes, ou encore la surveillance des incendies ? », s’interroge le syndicat.

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Le syndicat encourage à tester le drone « à grande échelle, avec l’appui du plus grand nombre de Régions ». « Le coût d’un tel dispositif ne devrait pas être un frein, au regard de ce que coûte le loup en France, environ 80 000 € par animal et par an », appuie-t-il.

« Déclasser et confiner » prédateur

Si la Coordination rurale appelle « toutes les collectivités locales confrontées aux grands prédateurs » à expérimenter le drone pour « connaître ses capacités », elle se veut « lucide ». « Les drones représentent un espoir, mais la seule solution d’avenir serait de déclasser le loup et de le confiner dans les zones sans activité humaine », tranche-t-il.

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Vincent Guyot