De l’engrais à partir d’urine humaine
La start-up girondine Toopi Organics a été fondée en 2019 à la suite de la rencontre de trois entrepreneurs. L’un est expert en écotoxicologie et biocontrôle, le second est fondateur d’une société de fertilisants biologiques et l’autre est gérant d’une société de location de toilettes sèches.
L’entreprise recycle l’urine humaine en s’organisant autour de trois axes majeurs. Le premier est la collecte d’urine humaine, notamment auprès de festivals, de laboratoires d’analyses médicales ou tous types d’établissements et lieux recevant du public.
Le second point clé est la transformation de l’urine en fertilisant organique au moyen d’un procédé breveté pour la dépolluer et l’enrichir en micro-organismes. Enfin, il s’agit de la valoriser via une gamme de produits commercialisée chez des fabricants d’engrais ou directement dans des coopératives agricoles.
Les fondateurs sont partis du constat que 200 milliards de litres d’urine humaine sont produits en Europe chaque année et souillent 6 000 milliards de litres d’eau potable. Le gisement potentiel est donc conséquent, de même que les bénéfices environnementaux.
Les technologies au service de la réduction d’intrants
La start-up Greenshield rassemble agronomes, mathématiciens et ingénieurs pour optimiser l’usage des technologies de réduction d’intrants. Elle a été fondée en 2016 et emploie aujourd’hui 14 personnes.
Les algorithmes développés par la jeune entreprise visent l’optimisation de l’usage des produits phytosanitaires tout en garantissant une protection face aux maladies et ravageurs. Le conseil fait aussi partie intégrante des services proposés par Greenshield.
Les conseillers se déplacent sur le terrain et conçoivent avec l’agriculteur des stratégies d’action sur mesure pour s’adapter aux spécificités de chaque production et de chaque exploitation. Une plateforme intégrée facilite la visualisation des parcelles et des données agronomiques liées, tout en modélisant les impacts probables de différentes stratégies de protection sur le rendement.
Un travail est mené sur une détection la plus précoce possible des maladies. Le développement d’une technologie de désherbage par laser de précision est également mis en avant par l’entreprise.
Maîtrise d’ombrage
Fondée en 2016, l’entreprise Ombrea propose une solution de régulation climatique pour les cultures les plus sensibles aux aléas météorologiques. Il s’agit d’ombrières à panneaux rétractables. Le système est automatisé et utilise l’intelligence artificielle pour ajuster les conditions d’humidité, de température et de lumière aux besoins de chaque culture.
Les parcelles équipées sont garnies d’une dizaine de capteurs qui collectent en direct les données météorologiques. Un service réservé aux données, le pôle Data, effectue des analyses prédictives de risques climatiques. Les solutions proposées sont à destination des productions horticoles, maraîchères et viticoles.
Il est possible d’en faire une solution agrivoltaïque en installant des panneaux photovoltaïques sur les dispositifs pour accélérer l’amortissement. Julie Davico-Pahin, cofondatrice, précise néanmoins que ce n’est pas le cœur de métier d’Ombrea.
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