Après une progression de l’activité au premier semestre de 2020, le Sedima constate une tendance nettement moins favorable au second semestre, sans perspective encourageante pour 2021.
La mauvaise récolte aurait-elle plus d’impact que la crise sanitaire sur les ventes de matériels neufs ? C’est en tout cas ce qu’affirme le Sedima (syndicat des distributeurs de matériels agricoles) après une enquête réalisée auprès de ses adhérents, et présentée le 14 décembre 2020 lors d’une conférence de presse.
Progression sur les outils
Contre toute attente, l’activité a progressé au premier semestre de 2020. En dépit d’un important recul en mars et avril, les prises de commandes de matériels neufs étaient en croissance de l’ordre de 3 % pour le matériel neuf et de 10 % pour le matériel d’occasion.
De même, les concessionnaires ont observé une évolution positive du chiffre d’affaires des pièces au magasin et des prestations à l’atelier sur le premier semestre (respectivement +10 % et +9 %). La hausse du volume d’affaires a surtout profité aux matériels d’accompagnement, qui ont progressé de 5 à 6 % tandis que les tracteurs et automoteurs sont restés à un niveau stable.
Baisse des immatriculations
« L’embellie s’est arrêtée après la moisson, confirme Pierre Prim, le président du Sedima, en particulier dans les secteurs céréaliers qui n’ont pas réalisé les rendements escomptés. » Sur les onze premiers mois de l’année, les immatriculations de tracteurs neufs sont en baisse de 8 %.
En moyenne, les prises de commandes de matériels baissent de 5 %. Les automoteurs et les tracteurs neufs sont les plus touchés par la prise de commandes. L’activité est stable à un an pour le matériel d’occasion et le chiffre d’affaires est toujours en progression de 4 % pour les pièces et de 2 % pour les prestations à l’atelier. Les prises de commandes restent aussi sensiblement stables dans les régions d’élevage.
Impact de la crise sanitaire
Si la crise sanitaire n’a pas eu d’impact majeur sur les ventes de matériels en 2020, les concessionnaires craignent d’en ressentir les effets en 2021. La baisse des commandes est estimée autour de 5 % pour le neuf, avec une stabilité pour l’occasion, les pièces et l’atelier.
Quant à l’effet du plan de relance, il demeure très incertain. Comme le précise Pierre Prim, « l’agriculteur a un besoin de matériel ou il n’en a pas. Le plan de relance n’y changera rien. »
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