Interrogé le 9 août 2020 sur CNews, Joël Limouzin, vice-président à la FNSEA, est revenu sur la nécessité de pouvoir stocker l’eau pour « préserver l’outil agricole ».
Alors que 76 départements sont concernés par au moins un arrêté réduisant ou interdisant les prélèvements d’eau à des fins agricoles et que le mois de juillet 2020 est le plus sec depuis 1959, le sujet des retenues d’eau à des fins agricoles continue à faire couler de l’encre. Le ministre de l’Agriculture a d’ailleurs déclaré le 31 juillet dernier vouloir « simplifier » leur construction. Pour le syndicat majoritaire, il est maintenant temps d’accélérer.
Des dispositifs actuels insuffisants
« Nous avons une année atypique, explique Joël Limouzin qui est en charge du dossier de la gestion des risques pour la FNSEA. Pour la plupart des éleveurs mais aussi des céréaliers, on a des rendements qui ont baissé de 20 à 50 % dans certaines régions […] Le monde agricole est complètement affecté, d’où l’intérêt de stocker de l’eau. »
Seulement 1,7 % de l’eau de pluie serait actuellement stockée, selon Joël Limouzin. La nécessité de créer des réserves lors des pluies abondantes devient donc urgente. « e que nous vivons en France aujourd’hui, c’est ce que vivait l’Espagne il y a vingt ans, complète-t-il.
Une cogestion entre état et agriculteurs
Le projet doit être coporté par l’État et les agriculteurs dans le respect de « l’équilibre des milieux lutte contre les incendies, préservation de la biodiversité mais aussi maintien de l’outil économique agricole rappelle Joël Limouzin.
« Je prends au mot le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture pour dire décentralisons un peu plus. Faisons confiance aux territoires pour organiser des dispositifs de stockage de l’eau pour maintenir ces équilibres. »
Des dispositifs qu’il devient urgent de mettre en place, selon Joël Limouzin, qui a tenu à rappeler également le travail sur la recherche et le développement de cultures adaptées au changement climatique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire