« Se passer des phytos »

Alors que 70 % des produits phytosanitaires sont interdits pour les collectivités et les particuliers, la ministre vise le 100 % « très vite » et fait le parallèle avec l’agriculture. « Il faut que l’on s’en passe. C’est un processus qui prendra du temps, mais je sais que les agriculteurs en sont conscients. »

On ne remplace pas un produit [phytosanitaire] par un autre, il faut penser à une autre méthode.Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique

L’interdiction emblématique est celle du glyphosate. La ministre de la Transition écologique ne veut pas réitérer la même erreur que pour les néonicotinoïdes. « Nous serons sur le dos de tout le monde, c’est-à-dire le monde de la recherche, des administrations, mais aussi des filières, pour trouver des alternatives […]. On ne remplace pas un produit par un autre, il faut penser à une autre méthode. […]. Réinventons-nous. Cela demande un accompagnement et il y en aura une bonne partie qui sera financée par le plan de relance. »

Et la ministre de conclure : « L’agriculture doit absolument prendre la mesure des enjeux environnementaux. C’est une question de vie ou de mort pour notre agriculture. »

Aude Richard