Si les conséquences de la pandémie de Covid-19 ont globalement davantage épargné le secteur agricole que d'autres secteurs économiques, les agriculteurs et les filières ont dû faire face à un certain nombre de perturbations et d'adaptations. Pour tirer au mieux les leçons de cette crise, la plupart des organisations agricoles, politiques ou non gouvernementales ont livré leurs propositions pour une agriculture plus forte et plus résiliente dans le "monde d'après".
Retrouvez en bas de ce texte les liens vers nos différents articles sur le thème de la souveraineté alimentaire.
Si ce recentrage des priorités ne peut que satisfaire l’ensemble des organisations agricoles, les propositions divergent quant aux moyens à mobiliser, et aux directions à prendre, pour permettre au(x) modèle(s) agricole(s) français de mieux résister aux crises de façon durable, tout en assurant une alimentation suffisante en quantité et en qualité à nos concitoyens.
Faut-il limiter les
exportations dans certaines filières ? Reconnaître d’utilité publique l’agriculture paysanne, vecteur de dynamisme au cœur des territoires ? Investir massivement pour relocaliser la production sur le territoire national ?
Économistes, politiques, organisations agricoles et ONG ont été nombreux à élaborer des voies de sorties de crise pour une agriculture plus résiliente et/ou plus verte, plus locale, plus performante, garante d'une souveraineté alimentaire française, si ce n'est retrouvée, au moins plus importante.
Force est toutefois de constater que si les propositions des organisations du milieu agricole ont été riches et multiples, elles ne marquent pas pour autant de rupture avec les positions défendues par chacune d'entre elles avant la crise. Rien de surprenant, puisque la pandémie n’a pas ébranlé en profondeur le secteur agricole, n’obligeant pas ses acteurs à une totale remise en question. La crise sera-t-elle un mal pour un bien, en soulignant les faiblesses du système actuel et incitant à y remédier ?
Probablement pas, pour 52 % des répondants à notre sondage, qui estiment qu'une fois la crise passée, il n'y aura sans doute pas de changement majeur. Et seuls 9,7 % des répondants pensent que la crise sera l'occasion de repenser en profondeur le modèle agricole.
(Sondage réalisé sur Terre-net.fr du 26 mai au 2 juin 2020. Les résultats sont indicatifs, l'échantillon n'a pas été redressé).
© Tous droits de reproduction réservés - Contactez
Terre-net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire