C’est un tassement de vertèbres et les douleurs qui l’accompagnent qui ont conduit Joffrey Beaujoin à recourir à un exosquelette pour les travaux de taille et de pliage. Depuis deux ans, il en constate les bienfaits sur sa santé.
Joffrey Beaujoin, salarié viticole qualifié, a eu re cours à un exosquelette assez rapidement après son arrivée au domaine Roger à Bué. Embauché au 1er mars 2021, le travail de la taille et du pliage de la vigne le faisant de plus en plus souffrir, il a en effet opté pour l’équipement dès 2022. « A force d’être plié, j’avais vraiment trop mal, je ne pouvais plus accomplir tous les mouvements ou me redresser », relate-t-il. Ce qui l’amène à consulter son médecin puis un radiologue, verdict : des vertèbres écrasées. Son employeur ayant entendu parler d’exosquelette lui propose une démonstration, en partenariat avec la MSA Beauce Cœur de Loire et la médecine du travail. « J’ai apprécié cette démonstration. J’ai ensuite bénéficié d’un prêt d’exosquelette pour la saison de taille de décembre 2022 à mars 2023 », évoque le salarié.
TESTÉ ET ADOPTÉ
Très rapidement, Joffrey Beaujoin a constaté des effets positifs, avec moins de douleurs et donc des bienfaits pour sa santé. L’exosquelette lui permet en effet de travailler sans trop peiner à la cadence demandée. « Ça ne réparera pas mes lombaires, mais il évite leur compression donc cela me soulage, et réduit la fatigue », explique le salarié. Il constate, par contre, que l’exosquelette est plus efficace pour le travail sur sol plan qu’en pente. « En fait, il n’est pas adapté quand j’ai un pied plus bas que l’autre entre les rangs, ce n’est pas agréable, souligne-t-il. Je l’enlève quand je travaille dans une pente ».
Après la phase de test, son employeur investit dans un Exoviti, auprès du concessionnaire Alabeurthe à Sury en Vaux. « C’est comme un sac à dos, c’est encombrant mais il est fabriqué en carbone, il est donc léger : 2,2 kg », note le salarié viticole. Il est constitué de deux ressorts tendus grâce à un câble, avec une prise sur les cuisses reliée à la ceinture et aux épaules. Conçu en matière textile souple, respirante et moelleuse, avec des appuis ergonomiquement répartis sur le corps, il permet un confort optimal Si l’exosquelette ne résout bien évidemment pas les problèmes de vertèbres, il soulage et préserve le dos en le maintenant aligné de travail. Plusieurs réglages sont possibles pour être adapté au buste selon la taille de l’utilisateur (S, M et L). La dureté des ressorts peut également être adaptée selon quatre niveaux : « De mon côté j’utilise les niveaux 2 ou 3, ce qui est suffisant, et je reste souple dans mes mouvements », explique le salarié qui porte l’équipement toute la journée, soit 8 heures, excepté aux moments des pauses ou pour conduire un véhicule. « Il est facile à mettre et à enlever », apprécie-t-il.
Joffrey Beaujoin prête un soin particulier à son « assistant » quant à son utilisation et son entretien, car « ça frotte, ça casse », souligne-t-il, ce qui use les câbles et nécessite leur remplacement.
Si l’exosquelette n’a bien évidemment pas résolu son problème de vertèbres, il soulage et préserve son dos en le maintenant aligné, en réduisant la fatigue des muscles dorsaux lombaires et en limitant la compression des disques intervertébraux. « En fin de journée, j’ai moins mal. L’Exoviti me permet de travailler comme un autre salarié viticole », conclut-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire