Le nombre de brebis laitières a chuté de 5 % entre novembre 2021 et novembre 2022 (1). « La sécheresse et la flambée du prix des concentrés ont poussé les éleveurs à réformer précocement », explique Cassandre Matras, de l’Institut de l’élevage lors d'un webinaire organisé le 9 juin 2023.

La baisse du cheptel n’est toutefois pas homogène entre les régions. L’Occitanie a perdu 3 % de son effectif, soit 28 000 têtes, la Nouvelle-Aquitaine, 6 000 têtes (–1 %), et la Corse, 8 700 têtes (–10 %). Sur l’ensemble des autres régions, 33 000 brebis manquent à l’appel en novembre 2022 par rapport à 2021. Cela représente 34 % de l’effectif initial.

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Collecte stable

Au niveau national, sur les six premiers mois de la campagne de 2022-2023 (d’octobre à mars), la collecte s'est établie à 167 millions de litres (Ml) de lait. C'est un niveau comparable par rapport à la même période de la précédente campagne. En Occitanie, le volume collecté (125 Ml) a toutefois augmenté de 3 % alors qu’il a reculé de 8 % en Nouvelle-Aquitaine (37 Ml) et de 6 % en Corse (2,9 Ml).

La fabrication de fromage de brebis est en légère perte de vitesse. Elle a reculé de 1 % entre octobre 2022 et mars 2023 par rapport à la même période de la campagne précédente. La fabrication de roquefort a baissé de 3 % et celle des pâtes pressées non cuites de 2 %, l’ossau-iraty accusant même un repli de 10 %. « L’ultra-frais et les fromages de type « féta » échappent à la baisse généralisée », signale Cassandre Matras.

Les exportations de roquefort qui avaient chuté de 4 % entre 2021 et 2022 ont poursuivi leur tendance baissière. Elles fléchissent de 5 % au cours des deux premiers mois de 2023. Les fromages à salade (pâte fraîche, en saumure) de type féta, dont les exportations étaient dynamiques en 2022 (+6 % par rapport à 2021), voient la tendance s’inverser radicalement. Sur les deux premiers mois de 2023, leurs exportations chutent de 23 %.