mercredi 19 avril 2023

Accueil de Patrick GREGOIRE à l'A.G. de la SCA le 14avril à Camares


 Chers amis

Merci infiniment pour la confiance que vous m'avez accordée en m'élisant Président de notre Société Centrale d'Agriculture Aveyron-Occitanie lors du conseil d'administration du 10 mars dernier. J'espère m'en montrer digne en étant à la hauteur de l'extraordinaire défi qui m'attend.Permettez-moi en premier lieu de remercier l'équipe actuelle et tout particulièrement Édouard Fabre qui tient la barre de la SCA depuis 27 ans; puis-je seulement en accomplir un dixième !Le travail réalisé par Édouard a été prodigieux, d'autant plus qu'un an avant sa nomination comme président de la SCA, il prenait en décembre 1994 la vice-présidence de RAGT, suite au retrait de Gabriel Fabre, précédent président de la SCA. Édouard, appuyé notamment par Claude Cros et Jean-Louis Mas ces dernières années, a su mener la barque au service de l'économie agricole et rurale de l'Aveyron, comme le définissaient nos premiers statuts dès le 25 mai 1798. Avec engagement, fidélité, honnêteté, rigueur, efficience dans le travail et ténacité. De la ténacité il en faut aujourd'hui pour développer notre agriculture régionale et nationale à l'heure où tous les vents sembleraient contraires. Jugez-en par les chiffres: notre excédent agricole et agroalimentaire a été divisé par deux en 10 ans; il demeure certes confortable avec près de 10 milliards d'euros sur les 12 derniers mois, soit le troisième poste contributeur à notre balance extérieure après l'aéronautique et la cosmétique, devant la pharmacie. Les seules semences, que je connais bien, représentent un cinquième de cet excédent, derrière les vins et champagnes.Songez qu' aujourd'hui, en Europe, une baguette de pain sur 4, un bock de bière sur deux proviennent de blé et d'orge RAGT, notre fleuron aveyronnais; rien qu'en pâtes, 8 kg sur 10 consommés en France viennent de blés durs RAGT. Mais notre savoir-faire semencier national et international cache une misère grandissante, notamment dans notre élevage hexagonal et le maraîchage: 1 poulet sur 2, 40 % des légumes, 60 % des fruits sont désormais importés. Nous devons absolument retrouver notre indépendance alimentaire.Trop d'agribashing et d'écoterrorisme, y compris jusque chez nous, en Aveyron, ravagent notre agriculture; l'enseignement agricole est lui-même menacé.Je souhaite que notre Association contribue humblement au rétablissement des vérités dans la conduite d'une agriculture écologiquement intensive; nous devons reconstruire des ponts entre milieux urbain, rural et tous les acteurs de notre noble métier, ici en Aveyron.Je vous réserve quelques mots sur nos projets à l'issue de la présentation des rapports moraux et financiers, suivi des votes.J'ai d'autant plus plaisir à relever la prestigieuse présidence d'Édouard Fabre que de nombreux points nous rapprochent:

-D'une part, mes propres grands-parents Grégoire et Boudes sont du Sud-Aveyron, du Viala du Tarn et de Montjaux. Ce sont mes cousins qui ont repris la ferme familiale de Jonquayrolles située à une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau de la ferme d'Édouard.-D'autre part, j'ai partagé avec Édouard les mêmes bancs de l’École Supérieure d'Agriculture Lasalle Beauvais

-Enfin, prendre la suite d’Édouard est aussi pour moi l'aboutissement des 4 décennies passées à RAGT, dont deux partagées avec lui-même. 

Durant 39 ans, je n'ai cessé de promouvoir avec passion les valeurs de notre entreprise aveyronnaise. J'ai aimé rappeler sur tous les continents, dans une cinquantaine de pays, et dans bien des langues, qu'à l'origine "c'est la petite graine de renouveau agricole semée par la Société Centrale d'Agriculture dès 1798 qui a donné naissance en 1918 à l'Union des Associations Agricoles du Plateau Central, mère de RAGT".

Dès le 19e siècle notre Association précise ses orientations, que rappelle Daniel Segonds dans son ouvrage sur les 100 ans de RAGT: 

"Perfectionner par tous les moyens à sa disposition l'art agricole et l'économie rurale, propager les meilleures méthodes et les répandre dans toute l'étendue du département". Merci encore à Édouard de m'accorder la main de la Société Centrale d'Agriculture et sa confiance. L'aventure continue. J'espère pouvoir compter sur chacun d'entre vous ! 

Merci.Patrick GRÉGOIRE

Camarès, vendredi 14 avril 2023

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