dimanche 30 avril 2023

"Dans le Lot, les agriculteurs sont bien conscients des enjeux environnementaux"

 

  • "Dans le Lot, les agriculteurs sont bien conscients des enjeux environnementaux"
    "Dans le Lot, les agriculteurs sont bien conscients des enjeux environnementaux"

l'essentielLa Chambre d’agriculture du Lot est sur tous les fronts pour soutenir les exploitants lotois.

mercredi 26 avril 2023

Dans l'assiette des Français, du steak néerlandais, du poulet polonais, du porc espagnol...

Centre Presse Aveyron. Publié le 24/04/2023 Quand la viande est d'origine étrangère, elle a surtout été importée d'Irlande ou des Pays-Bas, pour ce qui est du boeuf. La France n'est plus auto-suffisante en matière de production de viande depuis 2014. Et ça lui coûte cher. Si le Brésil, l'Inde et la Chine constituent les premiers producteurs de viande bovine au monde, les steaks d'origine étrangère qui se retrouvent dans l'assiette des Français proviennent pourtant surtout de pays européens, à commencer par les Pays-Bas et l'Irlande. L'Agriculture hexagonale est un modèle auquel les habitants démontrent leur attachement, notamment à l'occasion du Salon international de l'Agriculture qui a reçu entre fin février dernier et début mars 615.000 personnes. La plus grande ferme de France est allée jusqu'à accueillir 700.000 visiteurs en 2014. L'exemple agricole français est d'abord le "fruit d'une histoire et d'une longue tradition d'excellence, la puissance agricole nationale tient avant tout aux savoir-faire de femmes et d'hommes dévoués à leur métier, à l'importance de ses surfaces agricoles couvrant près de 50% du territoire et à son potentiel agronomique élevé", écrit en mai 2019 le Sénat dans un rapport d'informations, qui désigne le pays comme un "champion agricole mondial". Mais il y a quatre ans, la chambre haute du Parlement français s'interrogeait déjà sur la pérennité de ce statut. Si en 2019, la France était la reine des productions céréalières, de plantes fourragères, de vins et de pommes de terre, selon les données d'Eurostat citées par le Sénat, la production de viande bovine baisse depuis vingt ans tandis que celle du lait peut désormais être comparée à ce qui prévalait au moment de la mise en place des quotas en 1984, "mais avec un effectif de vaches laitières qui a été divisé par deux, ce qui traduit de considérables gains de productivité obtenus par les éleveurs", souligne l'institution française. Dans son édition du mois d'avril, le magazine professionnel Réussir illustre cette problématique de façon claire et chiffrée en abordant la question de l'origine des importations. Car malgré l'aura internationale du modèle agricole tricolore, la France ne produit pas suffisamment de viande pour nourrir ses habitants. Elle n'est plus auto-suffisante depuis 2014. L'année dernière, le pays a ainsi dépensé pour 1,945 milliard d'euros en viande bovine et 1,732 milliard d'euros en volaille. Les Pays-Bas, le pays boeuf des Français Pour savoir d'où viennent les viandes qui atterrissent dans nos assiettes, il faut comparer le tonnage exprimé en équivalent carcasses. C'est précisément ce qu'a réalisé la parution mensuelle. Et cela permet ainsi de réparer certaines idées reçues... Il y a en effet très peu de viande brésilienne dans le repas d'un Français. Si le pays du Corcovado constitue le premier exportateur mondial de viande bovine, comme le confirme l'interprofession française de la viande, les steaks de boeuf vendus en France proviennent surtout des Pays-Bas (90.540 tonnes). Les importations sont complétées par de la viande irlandaise (73.207 tonnes), britannique (53.521 tonnes) et allemande (43.486 tonnes). Par comparaison, la viande brésilienne importée ne représente que 4.616 tonnes. Un poulet sur trois vient d'ailleurs Du côté de la volaille, l'augmentation des importations est une tendance à long terme. D'après le Sénat, celles-ci n'alimentaient que 13% de la consommation intérieure en 2000. Cette proportion est passée à 34% en 2017. A cette époque, les achats de poulets et autres dindes polonaises, belges et néerlandaises avaient explosé. Les trois destinations européennes constituent aujourd'hui les principales origines du poulet étranger vendu en France. Le poulet polonais est importé à hauteur de 212.297 tonnes en 2022. Et l'on remarquera les importations anecdotiques en matière de dinde, en provenance d'Allemagne (13.139 tonnes), de Pologne (12.030 tonnes) et d'Italie (6.029 tonnes). En matière de porc étranger, les Français consomment surtout des produits espagnols, avec 196.400 tonnes importées, devant les 31.000 tonnes de porcs allemands. Du moment que c'est moins cher... La présence importante de production étrangère dans l'assiette des Français constitue-t-elle un problème pour les consommateurs ? En ce qui concerne la viande, si la question mérite d'être posée, cette problématique s'avère en fait moins importante dans un contexte de flambée des prix des denrées alimentaires. Dans une étude Harris Interactive pour Réseau Action Climat publiée début avril, le prix s'imposait comme le premier critère d'achat (pour 57% de répondants). L'origine d'un morceau de viande importe pour 51% de Français. Ils étaient pourtant 58% à considérer ce paramètre il y a deux ans...

samedi 22 avril 2023

Message de Mr Édouard FABRE aux agriculteurs à l’A.G. de la SCA à Camares le 14/04/2023



 

« …Chers Agriculteurs.

 

Nous rentrons dans un moment agroalimentaire qui a produit bien des choses après la réussite que vous avez obtenu : nourrir en 60 ans le doublement de la population qui est passée de 3,5 milliards à 7,5 milliards aujourd’hui. Les services utilisés par nos anciens ont été transformés avec les programmes de la création : l’agriculture a fait passer l’homme dans la technicité avant le besoin alimentaire. La cueillette ne pouvait suivre, il a fallu passer de la fabrication qui exige aussi quantité et qualité, physique et nouvelle chimie comme les médecines pour l’homme, les animaux, les sols, les eaux, le climat, le soleil et ses rayons.

 

Attention « la faim justifie les moyens » les enfants du monde ont besoin de la production conventionnelle pour ne pas mourir. Il faut plus que jamais s’engager entre l’agriculteur compétent et l’agro-industrie ; le monde à faim !

 

Notre pays est rentré dans un type de perdition alimentaire qui fera qu’elle n’a pas soutenu la connaissance professionnelle de l’agriculture devant les sciences de la vie et de la terre et devant l’attaque de malthusianisme international qui pêche par la décroissance, perte des hommes, perte des femmes, perte du travail etc… et ayant sauvé le monde. Ils se trompent parce que chaque fois que l’on réduit la production on tue hommes et animaux et on va vers des guerres.

 

En prospection, il est sûr qu’i y aura un trou alimentaire difficile, mais on peut réagir et revenir à une agriculture intelligente et saine.

 

Oui il faut gagner la paix pour pouvoir agir.

 

Notre responsabilité est considérable.

 

Bonne année 2023à tous… »

COMPTE RENDU Assemblée générale de la Société Centrale d'Agriculture du 14 avril 2023

 




 Au cœur des ‘’Rougiers du Camarés’’ et de son histoire 


 

Ce sont plus 35 membres et sympathisants qui ont été accueillis par le maire Cyril TOUZET dans la salle emblématique du premier étage de la mairie de Camarès où l'ensemble des communes du canton initial sont représentées sur la fresque murale.



 Mr le maire connaissant les sensibilités de l'auditoire en profita pour faire passer un message sur les Énergies Nouvelles  indispensables et porteuses de revenus, mais avec une crainte pour  le photovoltaïque au sol qu'il ne voudrait pas voir altérer les  sites  comme le Rougier et  celui du Ramel qui le domine ...

 


Patrick GREGOIRE, nouveau président, est très honoré de prendre la relève à la tête de cette association aux illustres origines remontant à mai 1798, la plus ancienne de France au service d’une agriculture départementale, celle de l’Aveyron. Il remercia amplement Édouard FABRE et ses 27 ans de présidence prestigieuse ainsi que l'assemblée pour leur confiance et leur forte présence ce jour. Il se plut à rappeler ses origines sud aveyronnaises ainsi que son parcours professionnel totalement dédié à l’agriculture et plus particulièrement aux semences. Ses compétences nationales puis internationales au service du groupe RAGT lui permettront de mener à bien cette nouvelle mission. Il nous réservait en seconde partie de cette assemblée une esquisse des projets à venir

 

La partie statutaire bien que menée rondement  traita les sujets légaux avec sérieux et attention car cette assemblée clôturait deux exercices puisque l'Ag 2022 avait dû être reportée.




Les comptes 2021 étant déjà validés par le conseil d'administration cela permit au trésorier Jean Louis MAS de dérouler l'analyse des résultats de  manière synthétisée. 
Les deux exercices sont bons ce qui donne un niveau de trésorerie correct pour l'association qui n'a pas de dette et rembourse les investissements d'amélioration de l'immeuble du 2 rue pasteur  réalisés sur trois ans avant la période COVID .Les locations des  bureaux  assurent le fonctionnement de l'association auxquelles se rajoutent les cotisations. 
La projection 2023 fait ressortir un résultat en diminution car le dernier étage reste inoccupé depuis plusieurs mois, effet crise? 
La gestion en bon père de famille de ce patrimoine  devrait permettre d'ajuster les besoins de mises aux normes réglementaires ou de confort de cet immeuble. Une commission travaux veille à cette bonne gestion.



Le rapport moral fut présenté par Claude CROS qui d'entrée de jeu parla d'une période chamboulée pour les activités de l'association. Le Covid ayant en grande partie  imposé ce rythme ralenti. Cependant rencontres et comités même plus espacés dans le temps ont permis de maintenir une belle unité ,les cotisations sont restées au même niveau .

Deux temps forts, la conférence sur la crise en Ukraine, avril 22 en partenariat avec RAGT a connu un beau succès et a été riche en enseignements sur ses répercussions sur le commerce agricole mondial.

Un beau comité au cœur des vignobles de Marcillac, septembre 22 ,chez notre collègue Philipe TEULIER, nous a également permis de découvrir l'épopée de ce vin réputé tant en terme de terroir que de son voyage à travers le monde ou il est aujourd'hui distribué .  

Les outils de communication et la lettre billet d'humeur composés par Édouard FABRE ainsi que les vœux nous ont également permis de conserver des liens entre tous. D'ailleurs dès les premiers mois de l'année 2023 et la levée des contraintes sanitaires deux comités ont déjà obtenu de vif succès.

S’en suivit  la partie élection avec la présentation de la liste des administrateurs qui se représentent pour un nouveau mandat. Seul Jean Pierre  SINGLA nous ayant fait parvenir son retrait (car manque de disponibilité) et la candidature de sa fille Emma présente dans la salle.

L'ensemble des  rapports furent votés à l'unanimité ainsi que  la liste des candidats au  conseil d'administration qui devra donc réélire son nouveau président, Patrick GREGOIRE. Ce dernier développa alors les lignes directrices qu’il souhaiterait donner à la Société Centrale d’Agriculture Aveyron-Occitanie. 

 

 

 

Ci après quelques unes de ces grandes orientations à conduire avec humilité selon ses propos   :
- Recruter des jeunes et élargir avec des personnes expérimentées  c'est déjà le cas avec l'arrivée d’Emma SINGLA, jeune agricultrice en remplacement de son père Jean-Pierre au CA de l’association, et d’Alain DELPAL, ancien de Lactalis, présenté par Pierre BRU et invité de cette assemblée.
- Se fixer des fils rouges à 3 ans comme par ex la valorisation de la laine de brebis en partenariat avec des scientifiques et industriels ou artisans .Aujourd'hui même nous  nous rendrons visiter la filature Colbert qui a mis en place un processus de valorisation de ce produit noble notamment pour l'isolation ou le paillage.
- Renforcer nos partenariats avec les organismes consulaires et associatifs du monde agricole et agro industriel 
- Réaliser un évènement annuel important type  conférence et des réunions décentralisées pour rencontrer et découvrir les activités et  domaines techniques et économiques liés à  notre périmètre de pertinence..
- Accompagner des projets et renforcer notre expertise ....




     

HOMMAGE à Mr Édouard FABRE  président sortant et aujourd’hui membre, Président d’honneur 

A l’aide d’un diaporama furent présentés une série de documents ou dossiers qu’il réalisa depuis bientôt  20 ans 

Sa clairvoyance et sa ténacité furent amplement soulignées d’ailleurs afin que ses travaux ne tombent dans l’oubli et s’inscrivent dans l’histoire de SCA ils devraient être regroupés et mis en valeur dans une édition spéciale avec l’appui d’un journaliste professionnel retraité afin de mettre  du liant entre tous ces travaux qui ont inspiré de nombreuses personnes ou conseillers et qui bien qu’avant-gardistes sont aujourd’hui d’actualité : un exemple le GFA Holding travaillé il y aura bientôt 10 ans  pour sauver les exploitations moyennes et leur permettre un regroupement économique intelligent et vertueux, que l’on voit se développer en 2023  cf / récents articles et témoignages  dans la presse professionnelle 

Édouard ayant reçu des applaudissements nourris remercia  à son tour le nouveau président, l’équipe qui a assuré l’intérim durant les trois ans où il dut se soigner ! Heureux d’avoir gagné la bataille contre l’Alzheimer il clame haut et fort la puissance de la médecine et de la recherche grâce au séquençage génétique !  N’ayez pas peur !


 

Pressé  par le temps Jacques BERNAT a dû décaler notre visite de la filature pour pouvoir développer son exposé sur les Trois Ors Blancs du Camarès dont certains exemples furent extraits du livre du même nom écrit par Yves Couderc

Féru lui-même d'histoire, et véritable mémoire vivante avec un énorme réseau relationnel et professionnel Jacques  fit revivre  fidèlement des faits historiques et l'épopée agricole et économique du Sud Aveyron depuis la fin du XVIII ème siècle jusqu'à nos jours.L'impact des grandes familles et de célèbres personnalités souvent opposées politiquement culturellement ou religieusement mais qui savaient tomber sur un accord pour l'intérêt général.Les protestants nombreux et à l'esprit entrepreneurial développé ont marqué l'ère de  l'industrie textile prospère notamment par le fait des gros besoins en  équipement militaires liés aux grands conflits

 

Les grands propriétaires souvent  appuyés par des fermiers stimulés par l'industrie fromagère de Roquefort ont alimenté des filières de valorisation du lait et des coproduits tels, cuirs laines, viandes qui employaient des centaines d'ouvriers (souvent les petits exploitants en saison hivernale) 
La ganterie a domicile occupa de nombreuses femmes pendant près d'un demi  siècle. 
Pour faire fonctionner ce tissu industriel il fallut de l'énergie et là les barrages et chutes d'eau permirent la création des sociétés d’électrification. Pas étonnant que EDF ai choisi la rue Henri Michel à St Affrique pour y créer son école dans les années 1970 
Mr Michel fut l'un de ces hommes avant-gardiste de l'époque  propriétaire, industriel et Elu, rassembleur des producteurs de lait de brebis comme MASCLET industriel de Roquefort et propriétaire. 
Ils surent ensemble  rassembler, motiver  et créer un tissu économique exceptionnel avec d'autres personnalités et Elus  du secteur .Nous ne les citerons pas tous, mais les MAROGER, VERGNES, RACHOU ...ont suivi  le même chemin auparavant emprunté par MAZARS  de MAZARIN et d’autres notables du siècle précédent. 

 

Réussir avec les autres aussi, et les passerelles avec les riches propriétaires de la vallée de l'Aveyron conduisirent à des créations qui ont mené les destinées d'industries prestigieuses comme Roquefort à travers la Confédération et certaines banques ou mutuelles. Tout ne fut pas toujours blanc, ce fut parfois gris pour tomber sur un accord par ex de fixation de prix du lait, ou l'optimisation de la race de brebis laitière LACAUNE. Origine du nom  souvent contestée.. 
Mais encore de nos jours selon certains experts de l'INAO les règles établies a l'époque relèvent d'une extrême intelligence et justesse. (Juridiquement parlant) Pas, étonnant le côté industrieux des Rougiers renforcé  par le côté juridique du  ""Droit""" apporté par les personnalités du Ruthénois ont permis d'asseoir et pérenniser une économie agricole toujours bien vivante de nos jours.

La Société Centrale étant à l’origine de la société Agricole de Roquefort (pas confondre avec Société beaucoup  plus récent) et Maria GRIMAL soutenue par le clergé se sont retrouvés associés avant de se regrouper avec Société des Caves (une page d’histoire à conserver et instructive pour notre association) 
Certes il y a eu aussi des désaccords allant jusqu’au procès qui ont duré des années et par ex on trouve des écrits sur le droit d'eau avec un procès qui dura 22 ans. 
L'eau ce n'est pas qu'aujourd'hui qu'elle pose problème et à plusieurs  reprises 19éme  et début 20éme le Dourdou fut à sec plusieurs semaines entre les deux ponts à Camarès. 
La nappe souterraine  existait et plus de 50 puits et des norias remontaient l'eau et permettaient un maraîchage abondant et de sauver des récoltes sur les berges du Dourdou. Le thermalisme a connu lui aussi ses heures de gloire : SYLVANES, ANDABRE, PRUGNES célèbres pour la les vertus de leurs eaux,   témoignent de la réserve hydraulique des sous sols dans ce secteur,  aujourd'hui il est surtout exploité  dans les monts de Lacaune. 

 

Ces Trois Ors Blancs sont toujours bien présents de nos jours même si le  nombre d'exploitations et d'habitants  ont bien diminué. Les récentes constructions industrielles sont  révélatrices de volumes  de production agricole significatifs. Laiterie, fromagerie, salaisonnerie, scieries, ateliers de découpe et transformation  sont la preuve d'une activité économique bien vivante.




 La filature  COLBERT visitée à l'issue de notre AG témoigne de cette dynamique en marche. L’énergie hydraulique et électrique sont sollicitées ou produites  différemment,  l'éolien mis  place tout autour des Rougiers apportera un revenu à la collectivité qui pourra maintenir des services.  A savoir si nous arriverons à contourner les contraintes européennes sur le prix de l'électricité  imposant même à certains  industriels à tourner avec des  groupes électrogènes au fuel  leur rendant un kilowatt moins cher .

 

Cette visite  nous a permis de mesurer la pertinence de cette nouvelle entreprise qui devrait rapidement aménager dans des locaux plus grands pour recevoir de nouvelles machines et augmenter sa capacité de production.

Entourés de bons conseils et ingénieurs nous avions également invité Gaétan GIRARD ingénieur ENSAT et représentant Geneviève NGUYEN, chargé lui aussi de développer des solutions pour les coproduits de l’agriculture, qui a pu mesurer la complexité de ce type d’industrialisation : des passerelles pouvant exister avec son réseau ont été envisagées.      





Cette matinée se clôtura autour d’un sympathique repas  à Campalviès dans la grange aménagée, typique de ce terroir et propriété de la famille Bernat .Annie et Jacques  BERNAT  appuyés par leurs enfants ont sublimé l'excellent repas  préparé par  le traiteur  Sarabelle en y ajoutant le roi des fromages, la flaune et le flan maison.

Ce repas permit la poursuite des échanges avec la famille Bernat, Mrs Lignon et Romiguier de la filature Colbert et  Cyril TOUZET Maire de Camarès qui fut rassuré sur la virtuosité du cahier des charges photovoltaïque au sol à l'encontre de sites remarquables comme le Rougier.

 

Avant de se séparer les membres du conseil d'administration ont donc élu leur président sans surprise en la personne de Patrick GREGOIRE. Ce dernier concluait sur une citation centenaire de Maurice Anglade, l’un des grands aveyronnais qui ont marqué l’histoire agricole de notre pays :

« Il nous faut déraciner les vices de la routine et élever le pays tout entier au faîte de la perfection et de la prospérité »

 

Merci et bravo à tous pour cette journée place sous le signe de la culture, de l’innovation et …de notre chère gastronomie aveyronnaise.

 

Pour compte rendu                     

      Claude CROS

         Secrétaire de  la Société Centrale d’Agriculture 

                                                   Aveyron-Occitanie 

mercredi 19 avril 2023

Accueil de Patrick GREGOIRE à l'A.G. de la SCA le 14avril à Camares


 Chers amis

Merci infiniment pour la confiance que vous m'avez accordée en m'élisant Président de notre Société Centrale d'Agriculture Aveyron-Occitanie lors du conseil d'administration du 10 mars dernier. J'espère m'en montrer digne en étant à la hauteur de l'extraordinaire défi qui m'attend.Permettez-moi en premier lieu de remercier l'équipe actuelle et tout particulièrement Édouard Fabre qui tient la barre de la SCA depuis 27 ans; puis-je seulement en accomplir un dixième !Le travail réalisé par Édouard a été prodigieux, d'autant plus qu'un an avant sa nomination comme président de la SCA, il prenait en décembre 1994 la vice-présidence de RAGT, suite au retrait de Gabriel Fabre, précédent président de la SCA. Édouard, appuyé notamment par Claude Cros et Jean-Louis Mas ces dernières années, a su mener la barque au service de l'économie agricole et rurale de l'Aveyron, comme le définissaient nos premiers statuts dès le 25 mai 1798. Avec engagement, fidélité, honnêteté, rigueur, efficience dans le travail et ténacité. De la ténacité il en faut aujourd'hui pour développer notre agriculture régionale et nationale à l'heure où tous les vents sembleraient contraires. Jugez-en par les chiffres: notre excédent agricole et agroalimentaire a été divisé par deux en 10 ans; il demeure certes confortable avec près de 10 milliards d'euros sur les 12 derniers mois, soit le troisième poste contributeur à notre balance extérieure après l'aéronautique et la cosmétique, devant la pharmacie. Les seules semences, que je connais bien, représentent un cinquième de cet excédent, derrière les vins et champagnes.Songez qu' aujourd'hui, en Europe, une baguette de pain sur 4, un bock de bière sur deux proviennent de blé et d'orge RAGT, notre fleuron aveyronnais; rien qu'en pâtes, 8 kg sur 10 consommés en France viennent de blés durs RAGT. Mais notre savoir-faire semencier national et international cache une misère grandissante, notamment dans notre élevage hexagonal et le maraîchage: 1 poulet sur 2, 40 % des légumes, 60 % des fruits sont désormais importés. Nous devons absolument retrouver notre indépendance alimentaire.Trop d'agribashing et d'écoterrorisme, y compris jusque chez nous, en Aveyron, ravagent notre agriculture; l'enseignement agricole est lui-même menacé.Je souhaite que notre Association contribue humblement au rétablissement des vérités dans la conduite d'une agriculture écologiquement intensive; nous devons reconstruire des ponts entre milieux urbain, rural et tous les acteurs de notre noble métier, ici en Aveyron.Je vous réserve quelques mots sur nos projets à l'issue de la présentation des rapports moraux et financiers, suivi des votes.J'ai d'autant plus plaisir à relever la prestigieuse présidence d'Édouard Fabre que de nombreux points nous rapprochent:

-D'une part, mes propres grands-parents Grégoire et Boudes sont du Sud-Aveyron, du Viala du Tarn et de Montjaux. Ce sont mes cousins qui ont repris la ferme familiale de Jonquayrolles située à une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau de la ferme d'Édouard.-D'autre part, j'ai partagé avec Édouard les mêmes bancs de l’École Supérieure d'Agriculture Lasalle Beauvais

-Enfin, prendre la suite d’Édouard est aussi pour moi l'aboutissement des 4 décennies passées à RAGT, dont deux partagées avec lui-même. 

Durant 39 ans, je n'ai cessé de promouvoir avec passion les valeurs de notre entreprise aveyronnaise. J'ai aimé rappeler sur tous les continents, dans une cinquantaine de pays, et dans bien des langues, qu'à l'origine "c'est la petite graine de renouveau agricole semée par la Société Centrale d'Agriculture dès 1798 qui a donné naissance en 1918 à l'Union des Associations Agricoles du Plateau Central, mère de RAGT".

Dès le 19e siècle notre Association précise ses orientations, que rappelle Daniel Segonds dans son ouvrage sur les 100 ans de RAGT: 

"Perfectionner par tous les moyens à sa disposition l'art agricole et l'économie rurale, propager les meilleures méthodes et les répandre dans toute l'étendue du département". Merci encore à Édouard de m'accorder la main de la Société Centrale d'Agriculture et sa confiance. L'aventure continue. J'espère pouvoir compter sur chacun d'entre vous ! 

Merci.Patrick GRÉGOIRE

Camarès, vendredi 14 avril 2023