Ouvert jusqu’à dimanche soir à Rodez, le Salon de l’habitat devrait attirer bon nombre de personnes cette année. Le marché de l’immobilier connaît une folle ascension, portée notamment par des taux d’intérêt toujours historiquement bas.
Àl’ouverture des portes du Salon de l’habitat, à 10 heures hier à Bourran, il y avait déjà foule. Preuve de l’intérêt des Aveyronnais déconfinés pour l’immobilier et l’aménagement intérieur… Après le temps de l’épargne, voici celui de la dépense et de la consommation. " Les taux d’intérêt sont tellement bas aujourd’hui, quand je pense qu’il y a trente ans de cela, on négociait pour avoir du 12, 13 %…", souriait d’ailleurs un quinquagénaire, entre les allées. Et on ne peut que lui donner raison. Si le marché de l’immobilier poursuit sa folle ascension, avec des prix qui ne cessent de grimper – on parle pour la majorité des biens d’une inflation de plus de 10 % dans l’agglomération ruthénoise en moins de deux ans –, c’est en partie grâce à la facilité d’emprunter. La crise n’a pas vraiment changé cela, malgré de nombreuses craintes.
1,17 % en moyenne sur 25 ans
Les taux d’intérêt sont toujours historiquement bas et se négocient pour une durée de 25 ans à 1,17 % en moyenne. Sur 20 ans, les banques descendent généralement en dessous de 1 %. Et les conditions restent encore avantageuses. Seule ligne rouge à ne pas franchir pour se voir octroyer un prêt : dépasser les 35 % de taux d’endettement. Quant à l’apport personnel, si la règle veut qu’il soit de 5 % sur la valeur globale du bien, " c’est la qualité du dossier qui régit tout et on a une solution pour chaque acquéreur ", assurent les représentants du Crédit Agricole, partenaires du Salon de l’habitat, et leader sur le marché en Aveyron. Directeur du secteur Ruthénois-Ségala, Jean-Marie Fabre l’assure d’ailleurs sans détour : " Si vous avez un projet d’achat, n’hésitez pas. Car avec les taux d’intérêt actuels, il faut investir. Et en profiter ". L’établissement bancaire, fort de son maillage territorial avec 43 agences sur le département, vit d’ailleurs " des années records ". En 2020, il a financé 2 327 emprunts pour un total de 267 millions d’euros.
L’assurance emprunteur pèse lourd dans les mensualités…
"Il ne faut pas se mentir : cette baisse des taux s’est accompagnée d’une hausse incroyable des prix… On le voit sur Rodez et les alentours. Un T2 qui partait à 90 000 € il y a quelques années s’envole aujourd’hui à 120 000 € facilement…", nuance Aymeric Cassagnes, directeur d’Occ’Immo Conseil, qui partage son activité entre transactions immobilières et gestion de patrimoine. Pour ce dernier, "les taux ne peuvent pas être plus bas". Tiago Martins, courtier à la Centrale de financement, ne les voit malgré tout pas augmenter dans les prochaines années. Ou "à la marge". Le spécialiste rappelle d’ailleurs que si les emprunteurs voient souvent en ce taux d’intérêt une recherche du Graal, ils en oublient parfois un autre poste qui pèse lourd dans les futures mensualités : l’assurance. "Jouer sur celle-ci, c’est le meilleur levier pour gagner de l’argent sur le crédit…", confie-t-il.
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