lundi 24 février 2014

Quel avenir pour la méthanisation agricole française ?

Près d’un an après le lancement du plan Energie Méthanisation Autonomie Azote (EMAA) par le ministre de l’Agriculture, le premier bilan montre combien il est encore difficile de faire évoluer le développement de la méthanisation en France.

Alors que nos amis Outre-Rhin, dont le marché est saturé, s’appliquent à communiquer sur l’absence de débat entre l’approvisionnement alimentaire et énergétique, le retard pris par la France dans cette filière n’a fait qu’accroître la fuite des biodéchets (et donc de l’économie qui en découle), vers l’étranger. La raison ? Une inégalité à la fois économique et administrative des deux côtés des frontières France et Allemagne.


Faut-il être fataliste pour autant ? Non, les gisements et le potentiel sont bien là. La croissance de ce secteur est à deux chiffres et l’opportunité de développer la filière en valorisant le biogaz soit par de l’électricité, soit par du biométhane vont certainement permettre d’atteindre l’objectif des 1 000 unités d’ici 2020.

D’autant qu’il est certain que la majorité de ces unités seront agricoles ! Aux agriculteurs de tirer parti du potentiel de cette filière, sans laisser la plus-value de cette nouvelle activité aux autres… En effet, il s’agit d’une véritable réponse locale aux ambitions de la transition énergétique française, où la synergie entre les agricultures et l’environnement ne laisse plus aucun doute.

Comme l’a souligné notre think tank dans son Rapport 2013 « Agricultures et territoires, pour des synergies gagnantes ! », c’est bien le chef d’entreprise agricole, acteur sur ses territoires, qui nourrira les hommes, produira l’énergie de ses voisins et préservera son environnement. Foi d’énergiculteur !

Mauritz QUAAK, Administrateur de la SAF-agriculteurs de France

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