La question de l’autorisation des cultures de maïs transgénique en France se transforme en une course de vitesse. Lundi soir, le Sénat a rejeté la proposition de loi du socialiste Alain Fauconnier visant à interdire la culture du maïs OGM, par 171 voix (droite et RDSE) contre 169 (gauche). Déjà, dans l’après-midi, des producteurs de maïs du sudouest affichaient leur intention de semer, vers le 15 mars, du MON810, un maïs résistant aux insectes, quitte à se le procurer en Espagne. Voulant bannir la culture de tout maïs OGM en France, le gouvernement a donc peu de temps pour les en empêcher.
« Nous allons faire en sorte qu’il y ait une nouvelle proposition de loi qui puisse être examinée à l’Assemblée (où le PS a la majorité absolue, contrairement au Sénat, NDLR) probablement début avril ou à la mi-avril » , pour empêcher les semis, a indiqué mardi le ministre de l’écologie Philippe Martin. Aussitôt, le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a annoncé qu’il allait déposer une proposition de loi pour en débattre avant le 10 avril. Et à 12 h 30, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a affirmé qu’un nouvel arrêté contre la culture du maïs MON 810 sera publié « d’ici à la mi-mars » . Action vaine car il devrait être retoqué par le Conseil d’État, pour non-conformité avec le droit européen.
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