mardi 19 novembre 2013

Les agriculteurs veulent bloquer Paris jeudi


Ïournal Les ECHOS Par Marie-Josée Cougard | 18/11 | 19:08 | 4commentaires

Les agriculteurs franciliens, qui dénoncent la «surfiscalisation», ont lancé un «ultimatum» au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et appellent à un «blocus» de la capitale

Après les « bonnets rouges » bretons, les agriculteurs franciliens expriment leur colère et appellent au blocus de Paris jeudi. Ils dénoncent la « surfiscalisation » résultant, selon eux, de l’écotaxe (suspendue), de la baisse de 30 % des exonérations de charges sociales sur les travailleurs saisonniers, de la hausse de 7 % à 20 % de la TVA sur les activités de prise en pension de chevaux et de 7 % à 10 % sur l’horticulture. Le tout sur fond de réduction des aides européennes aux céréaliers.

Pour le départ de Stéphane Le Foll

Tout en jugeant « excessives » les actions des Bretons contre l’écotaxe, les agriculteurs franciliens n’hésitent pas à lancer un « ultimatum » au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, dont il réclame ni plus ni moins « la démission pour incompétence notoire ». Tout comme ils demandent la « mise au rebut de toutes ces taxes contraires au redressement productif tant attendu ».
La politique agricole du gouvernement n’est que « décroissance et distorsion de concurrence », estiment-ils. Les maraîchers allemands n’attendent que l’occasion de « placer leurs salades à Rungis », explique Jean-Claude Guéhennec, vice-président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) d’Ile-de-France. Si on répercute la moindre hausse, « sept heures après, les salades du Palatinat sont là ». Le coût des saisonniers est près de deux fois moindre de l’autre côté du Rhin. Or il entre pour 50 % dans le prix des produits maraîchers. En outre, les camions allemands, qui empruntent essentiellement les autoroutes, n’auront pas à supporter l’écotaxe visant les réseaux secondaires, à la différence des exploitants français, dénonce Jean-Claude Guéhennec.
Ce lundi soir, les modalités du blocus n’étaient pas arrêtées, mais barrages filtrants ou pas, il entravera la circulation. Il reste 2.500 agriculteurs en Ile-de-France, hors Seine-et-Marne, historiquement séparée (qui ne se jointe pas au blocus). Ils sont concentrés sur les Yvelines, l’Essonne et le Val-d’Oise.

Aucun commentaire: