La députée du Doubs Annie Genevard, une des dirigeantes du parti Les Républicains, a été nommée samedi ministre de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt, en remplacement de Marc Fesneau. Les syndicats n’ont pas tardé à énoncer leurs doléances.
Annie Genevard a été nommée le 21 septembre ministre de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt du gouvernement de Michel Barnier. Comme le Premier ministre, la députée, vice-présidente de l’Assemblée nationale, est issue du parti Les Républicains arrivé en quatrième position aux élections législatives de juillet dernier. Elle remplace Marc Fesneau (MoDem), réélu député en juillet et qui occupait le poste depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022, avant d’être secondé par Agnès-Panier-Runacher au plus fort de la crise agricole, l’ex-ministre déléguée à l’Agriculture héritant du portefeuille de la Transition écologique, de l’énergie et du climat dans le gouvernement Barnier.
Agée de 68 ans, Annie Genevard est une ancienne professeure de français. « Je travaille pour les agriculteurs depuis bien longtemps », a-t-elle déclaré peu de temps avant sa nomination samedi à France 3 lors d'un déplacement sur des comices agricoles. Fille d’Irène Tharin, qui fut députée UMP (2002-2007) dans le Doubs, Annie Genevard a été conseillère régionale (2004-2012) de Franche-Comté et maire (2002-2017) de Morteau.
Députée du Doubs depuis 2012, réélue en juillet dernier avec 68% des voix face à une adversaire RN, la nouvelle ministre est une filloniste proche de Laurent Wauquiez, ayant fait campagne pour Valérie Pécresse lors de la présidentielle 2022.
Mesures d’urgence, LOA et « Loi entreprendre en agriculture » pour la FNSEA et les JA
Dans un communiqué publié sitôt sa nomination annoncée, la FNSEA et les JA ont félicité la nouvelle ministre. « Son expérience politique et sa bonne connaissance de la ruralité seront des atouts pour la bonne compréhension des sujets et des réponses urgentes à apporter aux agriculteurs », estiment-ils. Les syndicats majoritaires attendent des « mesures financières de première urgence » après la piètre moisson 2024 et « un véritable plan d'indemnisation des pertes directes et indirectes » engendrées par la FCO et la MHE, dont l’impact s’est significativement aggravé au cours de l’été. L’autre sujet au menu du premier rendez-vous entre les syndicats et la ministre portera sur le Loi d’orientation agricole, laissée en jachère après la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier. La FNSEA et les JA porteront également leur proposition de loi « Entreprendre en Agriculture », « ensemble ambitieux de propositions destinées à redonner le goût d’entreprendre en agriculture », présenté cet été.
Revenus et retraites agricoles pour la Coordination rurale
La Coordination rurale a elle aussi félicité la nouvelle ministre : « On va lui faire confiance, elle sait qu'elle est attendue », a déclaré sa présidente Véronique Le Floc'h sur CNews. « Les problèmes n'ont pas été réglés, d'autres sont venus compléter la liste qui était déjà longue. (...) Les trésoreries sont à sec, les jeunes reportent leurs installations faute de visibilité », a souligné l'éleveuse. « Pour pouvoir s'installer il faut des revenus, (...) il faut que ceux qui partent puissent vivre d'une retraite décente », a-t-elle souligné.
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