lundi 4 août 2014

Les 5 choses que vous devez savoir sur l'agriculture de conservation

Face au changement climatique et au défi de nourrir neuf milliards d’êtres humains à l’horizon 2050, l'agriculture de conservation a un rôle déterminant à jouer pour la sécurité alimentaire du futur
30 Jul 2014 - Dans le contexte de l'évolution des conditions météorologiques provoquée par le changement climatique et de la demande croissante de nourriture, l'agriculture de conservation (AC) vise à développer une agriculture durable et rentable et à améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs.
Voici cinq choses que vous devez savoir.
1. L’AC respecte trois grands principes qu’il convient de se rappeler
  • Le semis direct est un système dans lequel l'installation des cultures, le semis notamment, se fait sans recours au travail mécanique pour préparer les lits de semis et, avec un travail minimal du sol depuis la récolte de la culture précédente.
  • La couverture permanente du sol est importante pour protéger le sol contre les effets destructeurs de la pluie ou des rayons solaires; assurer aux micro et macro organismes un apport constant en ‘nutriments’; et créer un micro climat favorable pour le développement et la croissance optimale des racines des plantes et des organismes vivant dans le sol
  • La rotation des cultures n'est pas seulement nécessaire pour couvrir les besoins en éléments nutritifs des micro-organismes du sol. Elle permet également de remonter et de recycler les éléments minéraux situés dans les couches profondes du sol.
2. L’AC participe à la lutte contre le changement climatique
Ce n’est pas parce que nous ressentons de plus en plus les effets du changement climatique que nous devons renoncer à faire des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Grâce à l'accumulation de la matière organique dans le sol, les terres consacrées à l’agriculture de conservation peuvent retenir le carbone présent dans le dioxyde de carbone et le stocker en toute sécurité pendant de longues périodes.
L’AC permet également de réduire considérablement la consommation de combustibles fossiles pour la production agricole, tandis que le brûlage des résidus de culture est complètement éliminé, contribuant ainsi à réduire ultérieurement les émissions de GES.
3. L’AC offre aux petits exploitants des possibilités de diversification
L’AC a des effets directs sur le quotidien des agriculteurs. L’allégement du temps de travail nécessaire au labourage, à la préparation du sol et au désherbage peut transformer le calendrier journalier et saisonnier des agriculteurs et, sur le long terme, modifier le rythme de vie de leur famille. Avec davantage de temps à disposition, les agriculteurs peuvent diversifier leurs activités: par exemple élever des volailles, vendre directement des produits à la ferme ou développer de petites entreprises non agricoles.
La FAO affirme qu’il faut appuyer les efforts des petits exploitants visant à intensifier leur production. Pour ce faire, il convient de garantir les droits fonciers, de mettre en place des politiques globales pour garantir des conditions équitables pour tous, d’assurer un accès aux capitaux et aux marchés, de fournir des formations structurées, et de renforcer les investissements dans la technologie et les infrastructures.
4. L’AC aide à diminuer les besoins énergétiques et de main-d’œuvre
Le principal changement pour l’agriculteur réside dans le fait que l’AC lui permet de réduire ses besoins en énergie et en main-d’œuvre. Pour la culture en plein champ, les besoins énergétiques globaux peuvent être déduits de 60 pour cent grâce à l’agriculture de conservation par rapport à l’agriculture conventionnelle.
Cela s’explique par le fait que la plupart des opérations particulièrement gourmandes en énergie telles que le labour sont éliminées. Ainsi, les investissements relatifs au matériel  –  notamment le nombre et la taille des tracteurs – sont considérablement réduits. Ces avantages concernent également les petits agriculteurs utilisant uniquement le travail manuel ou la traction animale.
5. Tout le monde a un rôle à jouer
Maintenir l'élan de la croissance de la productivité agricole demeurera une question cruciale dans les décennies à venir. En effet, pour répondre à la croissance prévue de la demande, la production de denrées alimentaires de base devra augmenter de 60 pour cent.
La nourriture est l'un de nos besoins les plus élémentaires, et les pays, les entreprises et les consommateurs peuvent jouer un rôle de premier plan en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires, en limitant l’impact de notre alimentation sur l’environnement ou en investissant dans l'agriculture durable comme l'agriculture de conservation.

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