dimanche 17 février 2013

Le salon de l’agriculture a cinquante ans cette année



Cet anniversaire montre, si cela était nécessaire, que si tout évolue et de plus en plus rapidement, l’intérêt de nos concitoyens pour notre agriculture et notre alimentation demeure toujours un sujet moderne et d’une grande actualité. Pour autant, rien n’est comparable entre les valeurs portées par le salon il y a cinquante ans (au siècle dernier !) et en ce début de 21ème siècle.
 
La mondialisation de notre économie comme de l’information est une réalité quotidienne qui a entraîné, tant pour les filières agricoles et alimentaires que pour le consommateur, des évolutions profondes. L’ « incontournable » Salon de l’agriculture reflète-t-il aujourd’hui les défis auxquels nous sommes confrontés ? Il est peut être paradoxal de constater que les salons dédiés au machinisme agricole présentent tous la modernité et les progrès réalisés (et pas seulement aux professionnels !) alors que l’on ne peut se défaire en parallèle d’une présentation parfois un peu nostalgique de nos productions et produits au Salon de l’agriculture dédié au grand public.
 
Par ailleurs, on constate ces dernières années que de nombreux intervenants qui souhaitent être médiatisés pour dénoncer telle ou telle facette de notre agriculture utilisent le Salon comme un champ propice où faire germer et cultiver leurs thèses. Alors, doit-on passer de la tentation de montrer ce que le public veut voir à ce que l’on représente réellement aujourd’hui qui correspond aux progrès réalisés pour répondre aux évolutions de notre agriculture mais aussi à la demande de nos consommateurs ? Si ces derniers souhaitent de nouvelles orientations, sans doute faudra-t-il proposer un nouveau contrat entre le monde agricole (et alimentaire) et la société.
 
La réponse n’est pas simple car les deux approches ne sont pas sans risque, mais le risque zéro n’existe pas et, peut-être que si risque il y a, il vaut mieux le prendre pour construire l’avenir que de se complaire dans la nostalgie du passé. À chacun d’apporter sa solution… et quelles que soient les évolutions et les choix qui seront faits, souhaitons que les bonnes questions se poseront encore à l’occasion du centenaire du salon de l’agriculture !
 
Louis ORENGA, Administrateur de la SAF-agriculteurs de France

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