lundi 15 décembre 2014

Malgré une production en hausse, les revenus des agriculteurs français de nouveau en baisse


LE MONDE ECONOMIE |  Par 
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Le revenu moyen des producteurs de céréales, d’oléagineux et de protéagineux serait divisé par près de cinq par rapport au haut niveau de 2012.

Engranger de bonnes récoltes ne se traduit pas obligatoirement par des revenus en hausse pour les exploitants agricoles. La démonstration en est faite en 2014. Comme chaque année, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) va livrer, lundi 15 décembre, ses prévisions du revenu moyen des agriculteurs français.

Celui-ci devrait s’inscrire à nouveau à la baisse, après un plongeon en 2013. En deux ans, le recul du revenu moyen pourrait être d’un tiers.
  • Récoltes en hausse, mais prix en baisse
Pourtant la « ferme France » a accru sa production. Mais les prix ont diminué plus vite. La situation française n’est pas un cas particulier. Le constat est identique aux États-Unis ou en Allemagne. Dans ces pays, les agriculteurs ont été confrontés à la tendance baissière des marchés des matières premières agricoles. La chute a été tout particulièrement sévère pour les céréales.
En effet, pour la deuxième année consécutive, des deux côtés de l’Atlantique, il n’y a pas eu d’aléas météorologiques majeurs. Les récoltes ont été plus qu’opulentes et les greniers sont pleins. En début d’année, la crainte des conséquences du conflit entre l’Ukraine et son grand voisin russe a fait monter les cours des céréales.
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Mais depuis le printemps, alors que les risques sur les moissons de la région de la mer Noire se sont dissipés, les prix ont plongé. De même pour les huiles de colza ou de tournesol, entraînées dans leur glissade par l’huile de palme.
  • Les céréaliers fortement touchés, des investissements à rembourser
Ce sont donc les producteurs de céréales, d’oléagineux et de protéagineux qui verraient leur revenu moyen diminuer le plus. Il serait divisé par près de cinq par rapport au haut niveau de 2012, quand les cours des céréales s’envolaient.
Les céréaliers se retrouveraient ainsi quasiment en queue de peloton. Une position guère habituelle. Mais cette dégringolade doit être nuancée.
La baisse des prix n’explique pas tout. Suite aux excellents résultats 2012, quand le revenu moyen dépassait les 56 000 euros, de nombreux exploitants ont choisi d’investir pour réduire leurs impôts. La performance des fabricants de tracteurs ou autres moissonneuses-batteuses en 2013, qui ont profité de l’aubaine, le prouve. Le changement d’orientation brutal des marchés depuis deux ans, alors que les remboursements sont au plus haut, réduit d’autant les revenus.
  • Trop-plein pour les betteraves et les pommes de terre
La chute est brusque également pour les producteurs de cultures dites industrielles, comme la betterave ou la pomme de terre.
Le sucre ploie sous l’abondance des betteraves dopées par un rendement proche du record historique et les bons résultats de la canne brésilienne. Son prix glisse depuis trois ans. Même sort, cette année, pour la pomme de terre, victime d’un trop-plein. Les revenus pourraient chuter de près de moitié.
Résultat, ce sont donc les grandes cultures qui souffrent le plus, pour la deuxième année consécutive, de la baisse des prix, malgré des volumes en très forte progression.
  • La filière laitière s’en sort plutôt bien
Le lait, lui aussi, coule en abondance, et les prix de la poudre de lait et du beurre s’effondrent depuis le printemps, mais l’effet ne s’est pas encore fait sentir dans les exploitations françaises.
L’année 2014 devrait être un bon cru pour les éleveurs de vaches laitières, avec des prix en hausse et un coût d’alimentation animale en régression. Les éleveurs d’ovins et de caprins bénéficient, quant à eux, d’une bouffée d’oxygène.
Cette conjoncture laitière a amorti la baisse du revenu moyen cette année. Mais des nuages se profilent pour 2015, quand les tarifs prendront en compte avec un temps de décalage la baisse des cours.
  • La bonne tenue de la viticulture
Dans ce paysage agricole, c’est la viticulture qui devrait être la grande gagnante de 2014.
Après deux petites récoltes, la France a retrouvé, il est vrai, cette année le rang de premier producteur mondial de vin. Et grâce à ses appellations, ce marché défend sa valorisation.
  • Des réévaluations pour tenir compte de la volatilité des cours
La volatilité des cours des matières premières, qui bouscule ainsi nombre d’agriculteurs, est aussi un casse-tête pour les statisticiens : ils sont contraints de corriger leurs prévisions pour tenir compte des variations.
En 2013, la révision à la baisse de 28 % des revenus record des céréaliers en 2012 avait provoqué chez ces derniers un véritablbe tollé. Le montant du revenu moyen des agriculteurs pour 2013 avait été estimé, il y a un an, à 29 400 euros, en chute de 23 %. Il devrait lui aussi être réajusté à la baisse.
Toutefois, ces moyennes ne reflètent pas la très grande disparité de situation des fermes, d’autant qu’un tiers des exploitations françaises jugées « trop petites » ne sont plus prises en compte dans les calculs.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/15/les-revenus-des-agriculteurs-francais-de-nouveau-en-baisse_4540545_3234.html#Ta8pRh4itebyQJGz.99

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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