L’agriculture est assurément, plus que jamais, au cœur de la mondialisation et des équilibres alimentaires mondiaux à construire. Où se situe dans ce contexte notre modèle Français agricole ? Joue-t-il bien ses bonnes cartes alors que, comme le soulignent les auteurs du récent ouvrage Agriculture et mondialisation : « Les enjeux alimentaires et écologiques vont s’amplifier» tandis que de « nouveaux pays se mobilisent pour participer à cette nouvelle géo-économie des ressources alimentaires. » ?
Une ouverture nouvelle est indispensable, une nouvelle dynamique. Pour cela, il est plus que jamais nécessaire pour notre pays de libérer les énergies et d’accompagner réellement les initiatives des femmes et des hommes de secteurs (re)devenus stratégiques : l’agriculture et l’agroalimentaire.
D’abord, il devient urgent de corriger les tendances des trois dernières décennies où les politiques agricoles européennes et nationales étaient davantage une mise en application d’intérêts divers plutôt que des politiques dédiées au développement et à la réalisation des légitimes ambitions de l’agriculture. Ensuite, il devient aussi impérieux de déterminer les moyens qui permettront (enfin !) de conforter le développement économique et sociétal de l’agriculture.
D’abord, il devient urgent de corriger les tendances des trois dernières décennies où les politiques agricoles européennes et nationales étaient davantage une mise en application d’intérêts divers plutôt que des politiques dédiées au développement et à la réalisation des légitimes ambitions de l’agriculture. Ensuite, il devient aussi impérieux de déterminer les moyens qui permettront (enfin !) de conforter le développement économique et sociétal de l’agriculture.
Fournissons aux chefs d’entreprise agricole les instruments capables de faire en sorte que l’activité contribue à la richesse économique, au progrès social, à la gestion des milieux naturels et des territoires nationaux.
Les orientations que préconise la SAF dans son Rapport « Agricultures et territoires : pour des synergies gagnantes ! », à paraître cet automne, s’inscrivent dans ces nouveaux contextes d’une évolution caractérisée par la mondialisation, la généralisation des concurrences et la pression croissante des pays émergents. Elles s’inscrivent aussi dans une logique politique réclamée par les plus hautes instantes de l’Etat Français : à savoir favoriser la participation de l’activité agricole à la croissance, l’emploi et l’équilibre de la balance commerciale. Dans ses préconisations, la SAF mise sur les territoires, facteurs de décloisonnement, favorisant une approche en filières, plus transversale et au final plus adaptée aux changements qui se dessinent… « Cohésion des Hommes, cohérence des projets » préconise notre Rapport 2013. Filières, politique territoriale, relations avec les villes, territoires environnementaux, PAC : il ne s’agit pas d’opposer les grands leviers et thématiques agricoles mais de les concilier avec la prise en compte des conditions de réussite de chaque entreprise agricole…la décision du chef d’entreprise agricole constituant le véritable atout du développement d’une agriculture compétitive et innovante !
Attention donc à ce que certaines dispositions réglementaires, sociales, environnementales ne soient pas en contradiction avec ces ambitions réaffirmées en cette rentrée 2013, ambitions que partagent les chefs d’entreprise agricole ! Il existe un vrai décalage entre le poids économique de l’agriculture et de l’agro-alimentaire dans la balance commerciale française, et le peu de cas qui est fait des entreprises agricoles dans la vision d’avenir du pays.
La réflexion de la SAF en tant que think tank agricole national et européen ne cessera de s’orienter vers un travail de mise en perspective, destiné à proposer des projets qui intègrent simultanément l’intérêt de la société et le progrès des entreprises qui animent autant qu’elles le peuvent l’activité agricole.
Laurent KLEIN, Président de la SAF-agriculteurs de France
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