jeudi 18 octobre 2012

La FAO prône le renforcement de la gouvernance en matière de sécurité alimentaire


Réunion ministérielle à la FAO autour de la volatilité des prix alimentaires

Photo: ©FAO/Alessandra Benedetti
Le Ministre français de l'agriculture Stéphane Le Foll (à gauche) et le Directeur genéral de la FAO, José Graziano da Silva
16 octobre 2012, Rome - La volatilité persistante des prix alimentaires requiert une meilleure gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire, a affirmé aujourd'hui le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva à une réunion ministérielle sur la volatilité des prix des aliments.

"Les prix alimentaires ont augmenté et leur volatilité s'est intensifiée au cours des dernières années. Et cette tendance est appelée à perdurer à moyen terme" a-t-il ajouté.

"Dans ce contexte, la gouvernance de la sécurité alimentaire doit être améliorée. Dans le monde globalisé dans lequel nous vivons, aucun pays à lui seul ne peut atteindre la sécurité alimentaire", a-t-il ajouté.

Le Ministre français de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt Stéphane Le Foll, modérateur du débat, a déclaré: "Dans la continuité de sa présidence du G20, et face à un risque de tension sur le marché des céréales, le Président Hollande a souhaité que se tienne une réunion de haut niveau sur la gouvernance agricole mondiale. La rencontre a permis des discussions sur la transparence des marchés agricoles, la coordination de l'action internationale, la réponse à la demande alimentaire mondiale et la lutte contre les effets de la volatilité. La France continuera à apporter son soutien à toute initiative politique et à tout projet concret allant dans ce sens."

Progrès importants
D'importants progrès ont été accomplis en matière de gouvernance, a précisé le Directeur général, citant la réforme du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), la plateforme intergouvernementale la plus inclusive sur la sécurité alimentaire et la nutrition; la création par le Secrétaire général Ban Ki-moon de l'Équipe spéciale de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale; et la mise en place, l'an dernier par le G20, du Système d'information sur les marchés agricoles (AMIS) visant à garanir une meilleure coordination et transparence des marchés à l'échelle internationale.

M. Graziano da Silva a déclaré, "Le nouveau système de gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire que nous sommes en train d'édifier et dont la clef de voûte est le CSA et AMIS l'une de ses composantes, fait partie du nouvel ordre mondial qui devra émerger".

Renforcement de la coordination
AMIS fonctionne à plein régime et a contribué à améliorer la coordination, le partage d'information et la transparence à l'échelle internationale, a-t-il poursuivi.

"Cela nous a permis de réagir sans délais à la hausse des prix constatée en juillet 2012, et d'empêcher la panique, en évitant des actions unilatérales et de nouvelles envolées durant les premiers jours de tension", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "La situation est encore complexe mais nous l'affrontons efficacement". 

Le système AMIS a été mis en place dans le cadre du Plan d'action sur la volatilité des prix alimentaires approuvé par le G20 à Paris en juin 2011. La France, qui a présidé AMIS pendant un an, a passé le relais aux Etats-Unis le 2 octobre.

Journée mondiale de l'alimentation
La réunion ministérielle qui s'est tenue aujourd'hui sur la volatilité des prix alimentaires a coïncidé avec les célébrations de la Journée mondiale de l'alimentation au siège de la FAO et dans le monde entier. Sont intervenus des ministres des pays suivants: Allemagne, Bangladesh, Brésil, Équateur, Égypte, Espagne, Érythrée, Éthiopie, France, Grèce, Guatemala, Hongrie, Japon, Liban, Mozambique, Pays-Bas, Papouasie-Nouvelle Guinée, Portugal, République-Unie de Tanzanie, Sierra Leone, Sri Lanka et Tchad.

Leurs débats ont porté sur trois thèmes principaux: comment renforcer la transparence des marchés agricoles et mieux coordonner l'action internationale; comment répondre à la demande croissante de nourriture; et comment limiter les effets de la volatilité excessive des prix des aliments sur les plus vulnérables.

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